mars 2023

Portrait Thibaut CHERET (promotion 1999)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur de l’EOST et un DEA en 1999. Après un stage de fin d’étude de 10 mois sur l’anisotropie des ondes converties, j’ai commencé ma carrière chez Schlumberger d’abord en recherche puis en opérationnel dans le traitement et l’imagerie sismique. Au centre de recherche à Stavanger, j’ai eu l’opportunité de travailler sur l’intelligence artificielle et publié plusieurs articles.
J’ai ensuite travaillé pour BG Group – racheté depuis par Shell – qui a connu une forte croissance avec des succès importants en exploration au Brésil et à travers le développement du marché du gaz liquéfié. J’ai occupé plusieurs fonctions techniques et managériales dans l’exploration production. Avant le rachat par Shell j’ai rejoint le groupe Nexen, une compagnie canadienne qui venait juste de se faire racheter par CNOOC, une compagnie chinoise. J’étais le responsable du secteur Shetland (… au nord de l’Ecosse « où il y a tellement de vent que les arbres grandissent penchés ») avec un budget exploration conséquent et une responsabilité étendue à l’acquisition de nouveaux champs.
J’ai alors décidé de reprendre mes études et j’ai fait un master en finance à l’Université College London en cours du soir. Mon sujet de master était sur la transition énergétique ce qui m’a amené à collaborer avec mon futur employeur Offshore Energy UK. J’ai rejoint OEUK en tant que responsable de la réduction des émissions à effet de serre. L’année dernière, je suis devenu responsable éolien et renouvelable au sein d’OEUK.
Au long de mon parcours, j’ai travaillé principalement dans trois pays : la Grande Bretagne, La Norvège et l’Egypte. J’ai eu l’occasion de visiter beaucoup de pays mais je n’ai jamais travaillé en France. J’ai eu l’opportunité de rencontrer une grande variété de cultures et faire face à des environnements de travail différents. Du défi de maintenir le courant pendant le printemps arabe en Egypte au sein d’une coentreprise avec l’état égyptien, à la difficulté d’intégration des cultures chinoises et occidentales en passant par les remous du Brexit, j’ai été le témoin parfois contrarié des soubresauts du monde, « tout en gardant un épais accent français ! ». J’ai aussi échappé à une petite dizaine de plan sociaux ce qui met en lumière la cyclicité du secteur énergétique et l’impact croissant de la transition.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis le responsable éolien et énergies renouvelables chez OEUK. OEUK est l’association des énergies britanniques en mer. La filière est historiquement centrée sur le pétrolier et le parapétrolier mais se diversifie maintenant sur les nouveaux vecteurs d’énergie comme l’éolien marin, l’hydrogène et ses dérivés, et la capture et la séquestration du CO2. En 2021, notre association a signé un accord cadre avec le gouvernement britannique pour réaliser la transition énergétique en mer du nord. Il est estimé que 60% de la réduction d’émission britannique est lié aux actions en mer du nord (éolien, hydrogène et séquestration de CO2). L’accord a cinq piliers : décarbonation du secteur pétrolier, capture et séquestration du CO2, le développement de la filière hydrogène, la transformation de la chaine d’approvisionnement et le développement des carrières. Je suis responsable de la réalisation du premier pilier à travers la réduction des émissions de méthane, l’électrification des plateformes pétrolières et le développement de diesel vert. Mon rôle est aussi transverse car l’éolien et les énergies renouvelables pourront dans le futur se commercialiser à travers la production d’hydrogène et ses dérivés. Les filières actuelles doivent se transformer pour produire de l’électricité renouvelable et de l’hydrogène. Les employés doivent se reconvertir pour travailler dans ces secteurs et on doit recruter massivement. La Grande Bretagne est très en avance sur l’éolien (2eme marché mondial) et nous travaillons sur l’éolien flottant – la prochaine frontière.
Mon rôle implique d’apprendre très rapidement de nombreux sujets très variés de la création du plan méthane pour la Grande Bretagne à la compréhension du marché de l’électricité et l’implication de sa future réforme pour nos membres, en passant par l’impact de la nouvelle politique fiscal.
Mes journées sont aussi très variées : répondre à une consultation, écrire des rapports et notes techniques, répondre à une annonce politique, être interrogé par des journalistes, organiser des sessions de travail et des conférences avec nos membres et apprendre sur tout ce qui se passe dans la transition énergétique.
Mon rôle est à la fois technique et relationnel. J’ai découvert le monde des médias, des politiques et leurs travers. J’explique souvent mon travail comme un travail de traduction entre le politique et l’ingénieur. « L’ingénieur se base sur les faits, le politique sur le ressenti ».

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je me souviens d’une nuit blanche arrosée qui avait directement été suivie par 4h de géodynamique de la terre par le professeur Legros. Le professeur Legros pouvait étaler la même équation sur deux tableaux verticalement agencés par un astucieux système de poulies. A mon grand étonnement, le cours fut beaucoup plus facile à suivre. Néanmoins, je déconseille fortement cette méthode aux futures générations.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Les anciens et les futurs diplômés de l’EOST forment une communauté répartie dans le monde entier. J’attends de Geophyse de faire le lien au sein de cette communauté mais aussi de faire profiter les étudiants de l’expérience de cette communauté à la fois sur les métiers mais aussi sur son exceptionnel aspect multiculturel. C’est l’opportunité d’offrir aux futurs diplômés une grande ouverture sur le monde.

avril 2022

Portrait Jeanne MERCIER DE LEPINAY (promotion 2014)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
- Entrée à l’EOST en 2011, donc diplôme fin 2014.
- Parcours en double diplôme Ingé-Master 2 avec l’université de Strasbourg, et donc 2 stages pour valider chacun des diplômes : un stage de master à l’université de Strasbourg qui portait sur du traitement et de l’inversion données magnétiques et gravimétriques dans le fossé Rhénan, contraintes par sismique 2D, un stage Ingénieur à Total portant sur des études de faisabilité d’inversion CSEM contraintes et non contraintes
- Thèse de doctorat à l’Université de Strasbourg "Acquisition, traitement et interprétation de données magnétiques pour l’exploration géothermique en Guadeloupe, Petites Antilles", dans le cadre du projet GEOTREF, un programme sur 4 ans de développement de la géothermie en France (et notamment en Guadeloupe) et piloté par l’ADEME (l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Financement pour 4 ans dans ce cadre.
Activités annexes à la thèse :
* Chargée de TD : "Méthodes géophysiques" L2 L3 de 2015 à 2017, et "Méthodes potentielles" 2A de 2016 à 2017.
* Membre actif de l’association "Géosciences pour tous" (Gé-P-To), création d’un atelier de vulgarisation sur la cartographie magnétique en géophysique
* Participation à des missions archéologiques de cartographie magnétique en France et en Palestine
 Plusieurs post-doctorats et contrats CDD à l’Université de Strasbourg entre 2019 et 2020, portant tous sur la méthode magnétique et appliqués dans le désordre à : la détection et le positionnement de réseaux enterrés, la géologie des Vosges et la détection de munitions non-explosées pour la dépollution pyrotechnique.
 Depuis fin 2020 : Géophysicienne de la société Terremys à Strasbourg, spécialisée dans la cartographie magnétique en drone pour tous types d’applications.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Voilà ce que dit mon profil LinkedIn : "Je suis géophysicienne principale chez Terremys, une société française spécialisée dans la cartographie magnétique géophysique par drone. Chez Terremys, nous concevons des drones spécifiquement pour la cartographie magnétique et nous fournissons un service complet d’acquisition magnétique et/ou de traitement des données."
Dans les faits, Terremys est une start-up et l’effectif réduit (je suis la seule géophysicienne) fait que mes fonctions sont très diverses. Je vais essayer de les lister, un peu dans le désordre : traitement de données magnétiques, traitement de données de vol (en drone), QA/QC des données de tous types, production de livrables pour les clients (cartes, datasets, rapports, pointés), interprétation de données, reporting de mission/traitement/technique, développement software (toute la chaîne), préparation de mission, relation/communication clients et partenaires, conseil planification, participation aux demandes de subventions, veille/production/communication/publication scientifique, participation à la conception du matériel pour la qualité/précision magnétique (lead projet R&D)...

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Une seule anecdote ? Parfois je me rappelle que j’allais en cours à 8h après des soirées en ayant dormi 1h, et j’arrivais encore à prendre des notes plutôt cohérentes... Je ne suis plus capable de faire ça ! Je pense que le plus parlant c’est que 10 ans après notre rencontre à l’EOST, on a rdv tous les ans avec des copains de promo pour fêter nouvel an, et on est chaque année tellement contents de se retrouver ! Je suis toujours heureuse aussi d’avoir des nouvelles sur ce que deviennent mes anciens collègues avec qui je n’ai plus de contact.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Géophyse permet un lien entre les élèves et les anciens, qu’ils travaillent ou non dans le monde de la géophysique. Les anciens de l’école ont tous des choses intéressantes à nous apprendre et les adhérents à Géophyse sont en général contents de répondre de pouvoir apporter quelque chose aux élèves ou jeunes diplômés qui s’intéressent à leurs activités. Enfin, même avec mon peu d’expérience, je trouve que Géophyse est un réseau de contacts incroyable dans le monde professionnel. Vous découvrirez peut-être que l’EOST constitue parfois une véritable mafia en géophysique. L’école est petite... mais le monde de la géophysique aussi !

novembre 2021

Portrait Frédérik PIVOT (promotion 1995)

Bonjour
Mon nom est Frédérik Pivot. J’ai 50 ans. J’ai été diplômé de l’EOST en tant qu’ingénieur en 1995, puis j’y ai fait une thèse de géophysique que j’ai fini en 1998. À la fin de ma thèse, j’ai été recruté par Total comme chercheur géophysicien. Dans mon parcours de carrière, j’ai été souvent proche de projets de recherche. J’ai aussi voyagé et fait de l’expatriation notamment en Afrique.

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je travaille actuellement dans une équipe qui développe un logiciel à la fois pour les géophysiciens, les géologues, et les ingénieurs réservoir. Ce logiciel à pour but de cartographier et modéliser certaines zones du sous-sol intéressantes pour l’exploration ou la production pétrolière. Au sein de cette équipe, j’encadre une bande de cerveaux qui conçoivent des prototypes informatiques pour dépanner nos utilisateurs. Nous travaillons aussi à intégrer les possibilités les plus modernes qui existent sur le marché dans le logiciel, comment le Deep learning par exemple.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je suis arrivé dans la géophysique un peu par hasard. J’étais en effet élève pilote à l’école de l’air j’ai dû changer de voie car j’étais malade en vol ! Finalement, passer de l’air à la terre n’a pas posé tant de problèmes. C’était toujours de la physique. Pendant ma thèse, j’ai développé un goût prononcé pour la programmation et pour la création. La recherche est devenue une sorte de drogue douce ! J’ai préféré faire cette recherche plutôt en milieu industriel, pour avoir le plaisir de voir les outils utilisés par d’autres.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Mon séjour à l’EOST ne s’est jamais vraiment terminé ! Je reviens presque chaque année donner une petite formation aux 3e années, qui me permet de revoir de nombreux amis. La plupart des enseignants qui vous font travailler sont de ma génération, et je les regarde avec stupéfaction vieillir, avoir des cheveux blancs, des enfants, … mais aussi, je vois au fond de leurs yeux continuer à briller cette flamme, cette passion pour les sciences. Échanger avec les étudiants est aussi un moment unique, et l’occasion de montrer ce qu’est réellement l’industrie, en étouffant parfois quelques légendes urbaines ! Je trouve les nouveaux étudiants meilleurs que nous étions à l’époque, très débrouillards avec les nouvelles technologies, et très impliqués à partir du moment où on leur montre des choses intéressantes. À nous donc de faire des cours attractifs et passionnants.

4. Vous vous engagez régulièrement dans des associations professionnelles ou autres. Pourquoi ?
Non, je ne m’engage pas souvent dans des associations. Mon côté chercheur s’accompagne sans doute d’un coté un peu rebelle et indépendant. Mais si je sens qu’il y a une envie de créer ensemble, alors il m’arrive de m’impliquer plus largement.

5. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?

Ce qui me fascine dans l’association Géophyse, c’est sa longévité. Cette longévité ne peut s’expliquer que par le fait qu’elle répond à un besoin très humain de partager des choses entre plusieurs générations d’étudiants. Car quand je réponds à une interview de Géophyse, je pense que c’est l’étudiant qui est en moi qui remonte à la surface pour discuter avec les étudiants d’aujourd’hui. Donc l’association doit poursuivre ce travail de mise en contact entre les générations.

septembre 2021

Portrait Cédric CHAMPOLLION (promotion 2001)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je suis rentré à l’EOST après deux années de classes préparatoires en maths-physique à Valence. Pendant mes trois ans à l’EOST, j’ai eu de nombreux contacts avec le monde de la recherche au travers de mes stages. Je suis parti en Arménie pour une mission de mesures GPS autour des failles actives pendant plus d’un mois avec le laboratoire Géosciences Montpellier et mon stage de fin d’études s’est déroulé à Nouméa en Nouvelle-Calédonie à travailler sur des données de géophysique marine (gravimétrie et magnétisme). Suite à l’école, à mes bonnes expériences dans le domaine de la recherche (et aux voyages associés !), j’ai décidé d’effectuer un DEA (ancien M2 recherche) au laboratoire de Géosciences Montpellier. Cette (petite) réorientation vers la recherche s’est enchaînée avec une réorientation thématique plus importante. J’ai poursuivi mes études à Montpellier en thèse toujours avec de la géodésie mais appliquée à la météorologie. J’ai travaillé pendant 3 ans sur l’utilisation du GPS pour mesurer la vapeur d’eau atmosphérique sous la direction de Frédéric Masson (le monde de la géophysique française est petit !). Suite à ces travaux et d’autres avant moi, il faut savoir qu’aujourd’hui les prévisions opérationnelles de Météo-France que vous entendez à la radio intègrent en temps réel les mesures GPS de la vapeur d’eau afin d’améliorer les prévisions météorologiques !
Le temps des études malheureusement terminé, j’ai continué dans la recherche en météorologie par deux ans de post-doctorat à Paris aux laboratoires de l’Institut Pierre-Simon Laplace IPSL (Latmos Laboratoire Atmosphère, milieux, observations spatiales et LMD Laboratoire de météorologie dynamique). Au fil des concours, je finis par être recruter comme Maître de Conférences au laboratoire Géosciences Montpellier pour travailler sur... la géophysique appliquée à l’hydrogéologie et aux karsts en particulier ! Encore un virage scientifique, direction le Larzac et sous le Larzac.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis Maître de Conférences au laboratoire Géosciences Montpellier de l’Université de Montpellier. Mes activités sont divisées en deux parts égales : 50% pour la charge d’enseignement (cours, TD, montage et administration des formations) et 50% recherche (recherche et réponse à des appels à projet).

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
La plaquette (de l’époque) a été cruciale pour le choix de l’école : on y voyait des glaciers et des déserts !

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Partager les expériences avec les étudiants actuels et entretenir un réseau professionnel.

avril 2021

Portrait Thomas BODIN (Promotion 2006)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis chargé de recherche au CNRS, et travaille au laboratoire de Géologie de Lyon. Je suis sismologue et m’intéresse à la structure de la terre, à la dynamique, et à l’évolution du manteau. Plus particulièrement, je développe des méthodes d’imagerie sismique du manteau et d’inversions tomographiques. Plus d’informations sont disponibles ici : http://perso.ens-lyon.fr/thomas.bodin/

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après l’EOST, je suis parti faire une thèse en sismologie a Canberra, en Australie. Ensuite, je suis parti en post doctorat aux États-Unis, ou j’ai bénéficié d’une fellowship de l’université de Californie à Berkeley. J’ai ensuite été recruté au CNRS ce qui m’a permis de rentrer en France après 8 ans passés a l’étranger.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Oui, j’ai énormément de souvenirs heureux. Ce que je retiens le plus est la liberté donnée aux étudiants. J’ai pu partir faire ma deuxième année en ERASMUS à l’université d’Oslo, j’y suis retourné pour mon stage de 3eme année. Je suis aussi allé 6 mois à Houston pour le stage d’ingénieur. L’école m’a clairement permis de partir, de quitter la France, et de voyager.

4. Vous vous engagez régulièrement dans des associations professionnelles ou autres. Pourquoi ?
Je suis engagé dans des associations de géophysique dans le milieu universitaire (AGU/EGU). C’est le meilleur moyen de partager nos travaux de recherche dans le milieu académique.

5. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Géophyse permet de garder contact avec nos anciens camarades, mais aussi de faire le lien entre les différentes générations d’élèves de l’EOST qui ne se sont pas croisées à l’école.

octobre 2020

Portrait Noufou Ilboudo

Le site des alumni de l’Unistra publie un portrait de Noufou Ilboudo,qui a fait le
Master Sciences de la Terre, de l’Univers et de l’environnement - Ingenierie et sciences de l’environnement à l’EOST en 2011.
Voir son portrait :
Noufou Ilboudo, coordinateur, Action contre la faim, Burkina Faso : Au secours des populations déplacées au Burkina Faso

septembre 2020

Portrait Pascal BRETON (Promotion 1989)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis actuellement Directeur Adjoint de la Communication de la branche Exploration-Production de Total. Cette division Communication EP met en œuvre l’ensemble de la communication interne et externe de l’EP de Total pour les 14000 collaborateurs répartis dans plus de 50 pays et auprès de l’ensemble de nos parties prenantes business, économiques, académiques, associatives et de la société civile. Basé à Pau je m’occupe également de la communication interne et externe du site technologique et de recherche du CSTJF accueillant 3000 personnes et plus généralement de la communication de Total dans le grand sud-ouest. Au-delà de la communication auprès des collaborateurs du site ou auprès des délégations internationales qui nous rendent visite pour développer des partenariats business, mon équipe est également en charge du déploiement des nombreuses actions de relations publiques et de RSE de Total dans le sud-ouest à travers la Fondation Total, du mécénat ou des sponsoring et partenariats tel que celui de l’équipe de rugby du Top14 de la Section paloise. Une activité donc très diversifiée et passionnante.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après l’EOST et 6 mois de stage déjà à Pau, chez Elf à l’époque, en dernière année d’école, je suis parti faire 18 mois de coopération dans les laboratoires de géophysique de Papeete et de Mururoa en Polynésie française pour le CEA. A mon retour j’ai été embauché chez Elf tout d’abord pour m’occuper de sismique de puits, un domaine que la compagnie souhaitait développer. J’ai développé une expertise dans ce domaine jusqu’en 1998 quand j’ai décidé de prendre une année sabbatique pour partir 15 mois à Manille et contribuer à lancer une ONG s’occupant des enfants des rues et des bidonvilles de la capitale philippines. Cette ONG nommée ANAK-Tnk s’est énormément développée depuis et j’en suis toujours le président bénévole. A mon retour de Manille j’ai repris une activité d’abord en recherche sur le forage puis en tant que chef du service de caractérisation sismique des réservoirs. C’était l’époque des grands développements de nos champs pétroliers en Angola. En 2003 j’ai pris la responsabilité du service des méthodes géophysiques dans la direction réservoir et développement des champs. Tout cet univers scientifique m’a toujours plu, autant pour les enjeux que pour les endroits qu’il m’a permis de découvrir. Seulement à quarante ans il m’a semblé avoir « fait le tour » de ce métier qui me passionnait pourtant ; je n’arrivais plus vraiment à me projeter dans le domaine technique, j’aspirais à de nouvelles aventures. Des aventures encore plus humaines... Je me suis donc réorienté vers les ressources humaines et la communication, d’abord auprès du monde académique en tant que responsable des relations écoles-universités pour les métiers de l’Exploration-Production. Des années passionnantes durant lesquelles j’ai pu créer des partenariats avec des universités partout dans le monde, échanger et partager mes connaissances avec les étudiants, avec ceux de l’EOST notamment. J’ai essayé de fournir une vision de nos passionnants métiers de l’exploration-production et de contribuer à enrichir et faire évoluer les syllabus des enseignements. Enfin en 2012 j’ai rejoint la division communication de la branche EP de Total, d’abord pour m’occuper de la communication externe, en particulier dans les congrès internationaux et pour le marketing technologique auprès de nos parties prenantes business. Aujourd’hui je suis en charge de la communication du site de Pau et du SO ainsi que du réseaux communication de nos filiales EP.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je viens de déménager et lors du tri associé j’ai retrouvé un vieil album photo retraçant quelques grands moments de mes années à l’EOST, dont la course de l’EDHEC à la voile, une course en montgolfière et notre stage de géologie dans les Alpes du sud. Et cela m’a rappelé que nous avions une grosse peluche mascotte pour la promo que nous emportions à chacune de nos sorties de groupe. Nous l’avions baptisée « 2,3 » car c’était devenu un réflexe pendant les cours, quand un prof nous posait une question à laquelle nous ne savions pas répondre, nous répondions tous en cœur « 2,3 ! »

4. Vous vous engagez régulièrement dans des associations professionnelles ou autres. Pourquoi ?
Un de mes « drivers » de vie est le plaisir de la rencontre avec autrui. C’est ce qui m’a poussé vers les actions humanitaires à titre privé mais à titre professionnel cela m’a aussi poussé à m’engager dès mon début de carrière dans les associations professionnelles O&G. Au cours des années j’ai donc pu construire un grand réseau de connaissances internationales dans diverses associations. Aujourd’hui, et c’est aussi un de mes rôles chez Total, je suis donc impliqué dans plusieurs associations. Je suis par exemple le représentant de l’industrie française O&G dans le World Petroleum Council, le secrétaire et trésorier de l’EAGE, dans le board de l’IPTC (International Petroleum Technology conférence), dans le Board de la SPE France et de manière générale en contact avec toutes les grandes associations ou comités des congrès Internationaux O&G. Je trouve ce rôle passionnant car il me permet de contribuer à faire évoluer ces associations représentatives de notre industrie. C’est encore plus essentiel aujourd’hui dans un contexte où notre industrie doit se réinventer.

5. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Nous pouvons être fiers de notre école, de sa formation, de sa capacité d’évolution permanente et Géophyse a ce rôle de perpétuer cet ADN de l’école qui coule encore dans nos veines 30 ans après. Je pense que nous avons tous de supers souvenirs de l’école, par son coté école à taille humaine et je pense que Géophyse doit contribuer à faire perdurer, quels que soient nos chemin respectifs, cet esprit de famille, cet esprit de copains, pas comme une caste mais comme un lieu de plaisir et d’épanouissement où nous avons plaisir à retourner.

mai 2020

Portrait Arnaud HUCK (promotion 2004)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis directeur technique à dGB Earth Sciences, une petite entreprise d’interprétation sismique aux Pays-Bas. Je supervise et participe au développement de notre logiciel d’interprétation sismique, OpendTect. Je devrais dire logiciels au pluriel, car nous développons un logiciel gratuit et Open Source, et une suite de logiciels commerciaux qui le complémentent. Ma fonction est principalement de fournir les lignes directrices pour les développements à venir, tout en supervisant notre équipe de développeurs, répartie entre les Pays-Bas, Houston, Mumbai et Brisbane.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai tout d’abord commencé comme un utilisateur logiciel, un interpréteur sismique, avant de complémenter mes fonctions par la formation des utilisateurs (en interne et chez les clients externes), puis par la supervision de l’équipe d’interpréteurs. J’ai eu par cette occasion beaucoup de contacts avec les utilisateurs, complémentés par de nombreux échanges lors des expositions annuelles comme l’EAGE, où je fournis tous les ans des démonstrations de nos produits.
J’ai l’opportunité de travailler comme je le souhaitais dans une petite structure, ce qui demande une grande polyvalence dans les tâches à réaliser. A côté du poste principal, il est en effet souvent nécessaire d’effectuer d’autres activités très variées, comme par exemple la maintenance informatique, le marketing, puis plus tard la gestion des plannings d’équipe et des ressources humaines. Ce renouvellement constant permet de grandement renforcer l’attrait du travail, ce qui explique probablement pourquoi je travaille encore dans la même entreprise, 16 ans après avoir quitté l’EOST. Finalement je suis passé d’un poste en production vers la R&D, suite à l’ouverture d’un poste en interne. Il faut dire que je n’avais jamais vraiment arrêté de coder du logiciel, car OpendTect, créé en 2002, devait au départ souvent être complémenté par des scripts maison. Le codage logiciel m’a toujours attiré et me convient parfaitement, car il permet de tester les toutes dernières technologies, et de les mettre à l’épreuve des données réelles. On attend d’un algorithme qu’il soit non seulement innovant en améliorant la qualité de l’imagerie, mais il faut aussi qu’il se révèle performant, afin de pouvoir être utilisé dans des temps raisonnables, tout en étant robuste au vu de la très grande variabilité des profils géologiques à traiter.
La démarche scientifique reste au cœur de mon travail. Chaque jeu de données qui nous est fourni constitue une nouvelle expérience, qu’il s’agit de tester de manière méthodologique. Alors que les logiciels fournissent pléthore de paramètres à régler, seule une démarche rigoureuse permet de garder le cap et d’éviter de se noyer dans un océan de tests aveugles.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Originaire de Strasbourg, et ayant intégré l’Université Louis Pasteur pendant deux ans avant l’EOST, la ville n’avait rien de neuf. L’EOST restera et de très loin le point culminant du parcours éducatif, tout en créant un sentiment d’entrée dans une famille, avec les week-ends d’intégration puis l’arrivée dans le monde professionnel, ou l’on rencontre tant d’anciens élèves devenus collègues, clients ou vendeurs. Je retiens quand même cette soirée T, ou le Tyrol et la Thaïlande se sont rencontrés, pour donner naissance 7 et 9 ans plus tard à un Thomas et un Thierry. Ce dernier doit d’ailleurs très bientôt faire un exposé sur les minéraux (Topaze, Titanite ?) dans sa classe de CE2.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Garder le contact avec les anciens élèves mais aussi l’EOST, avec un outil plus humain que des plateformes comme Facebook ou LinkedIn. Aussi se mettre à disposition des élèves pour leur permettre de bien s’orienter au moment de démarrer leur carrière professionnelle. Car mis à part le secteur d’activité propre à chacun, nous sommes aussi et avant tous des salariés, collègues, entrepreneurs, et pour beaucoup comme moi, des expatriés.

février 2020

Portrait Julien MOREAU

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis codirecteur d’une compagnie qui s’appelle Plastic@Bay, ou nous expérimentons des concepts d’économie circulaire pour tenter de nettoyer la côte autour du Cape Wrath (NW de l’Écosse). L’idée est de recycler les plastiques de la pollution marine pour générer des revenus pour payer des gens pour nettoyer. Je m’occupe de fabriquer/développer les machines, gérer les mesures et données que nous collectons, de la recherche sur la sédimentologie/océanographie des plastiques (comment ils transitent dans notre environnement) et de toute la partie médiatique qui permet de transmettre nos observations au public via des interventions dans les écoles, conférences, documentaires/presse, événement de nettoyage et aussi dans notre petit espace pédagogique ou nous recevons de très nombreux visiteurs.
Je suis aussi auto-entrepreneur avec une petite compagnie de consulting qui s’appelle the NW-Edge qui fait du développement open-source pour des compagnies intéressées par la visualisation 3D et la combinaison des données géologiques et géophysiques en tout genre. Je fais parfois de l’imagerie et du reprocessing de données sismiques pour des universités.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours, ou votre obsession comme vous l’appelez ?
Pour comprendre comment j’en suis arrivé là, il faut remonter sûrement à mon enfance. En effet je suis né en Afrique de l’Ouest, à Dakar. Je savais marcher et nager en même temps et j’ai toujours passé beaucoup de temps en mer ou juste à contempler l’Océan Atlantique. J’ai une connexion avec la mer qui est forte et j’avoue que tous mes séjours loin des embruns me sont difficiles. Ma mère a fait de la botanique, de la volcanologie en parallèle de son travail de prof de lycée de SVT, mon père passait 6 mois en brousse par an et quand il a arrêté, il est devenu pécheur professionnel. Mon beau père aussi avait des bateaux de pêche et même louait pour des projets d’acquisition sismique. En 1994 nous avons dû partir quand le franc CFA a été dévalué par le FMI. J’ai intégré un lycée lyonnais en internat qui était spécialisé dans les options de technologies industrielles, j’y ai appris les bases de l’automatique, et autres méthodes d’ingénierie. Malgré mon intérêt croissant pour l’informatique et la technologie, je rêvais de devenir océanographe, je voulais travailler sur un bateau (la faute à Cousteau). J’ai donc intégré la fac de Lyon en biologie, option géologie. Après deux ans, pour raisons personnelles, je suis allé continuer mes études à Lille et me suis orienté vers la sédimentologie. J’ai eu un DEA dans ce domaine au laboratoire de l’École des Mines de Paris à Fontainebleau, étudiant la diagenèse carbonatée. J’ai eu la chance de décrocher une thèse CNRS/TOTAL à Strasbourg et c’est ainsi que j’ai intégré l’EOST. Après l’obtention de ma thèse de Sédimentologie sur les séries glaciaires ordoviciennes de l’ouest Libyen, j’ai fait un post-doc pour étendre mon domaine d’étude de thèse sur la région. Ne trouvant rien en France, je décroche un post-doc international à Aberdeen en Écosse sur la glaciation Quaternaire en Mer du Nord à travers la sismique 3D. C’est là que je découvre la côte ouest où je me sens un peu comme à la maison. Malheureusement, mon superviseur déménage à Manchester, je le suis pendant quelques mois jusqu’à l’épuisement de mes financements. Je renonce à poursuivre car je n’aime pas cette mégalopole. Au même moment je dois rentrer en France pour raisons familiales et je signe pour l’École des Mines, 1 an sur de l’intégration de sismique 3D dans un logiciel de modélisation. Ça ne se passe pas bien et je décide de partir avec ma compagne de l’époque pour la Finlande. Là, je travaille dans le laboratoire de géophysique de l’OTAN qui fait de la surveillance pour les essais nucléaires et... de l’imagerie sismique/ modélisation 3D où j’ai mon bureau. Je suis appelé pour aider sur un projet environnemental pour faire du géoradar et de l’intégration de données en 3D sur un futur site minier. Je travaille à la fac là-dessus pour un moment mais la course aux financements m’épuise, nous décidons de partir. Je trouve un CDD d’enseignant-chercheur à Copenhague au Danemark. Je participe à une étude d’analyse de la craie par l’imagerie, du géoradar a la sismique d’exploration. En parallèle je cogère un master d’exploration pétrolière. Après 4 ans, il n’y a plus de financement et je cherche du travail au Danemark, en vain. Là, je décide d’aller vivre dans un endroit que j’aime, plutôt que de courir incessamment après des financements. Après un certain âge, il ne sert plus à rien d’espérer se faire embaucher sur des postes académiques ; et on a envie de construire quelque chose. Je déménage donc au milieu de nulle part pour m’établir dans le NW de l’Écosse. À l’origine, je voulais créer un studio d’enregistrement/retraite pour artiste. L’acoustique étant quand même une partie intégrante du travail de géophysique et avec mon amour de la musique, j’aimais bien l’idée. Après quelques mois, je réalise les quantités de plastique qui arrivent en permanence sur cette plage où je viens depuis près de 10 ans. Je commence à m’associer avec Surfers Against Sewage dont je suis le représentant local pour organiser de grands nettoyages. Je discute avec différents acteurs et j’apprends qu’il n’y a pas vraiment d’acquisition de données dans la zone et que personne ne sait combien il y a de plastique accumulé, où, et à quelle vitesse il arrive. Je commence donc à faire des mesures et réalise quelques modèles numériques. J’avoue être totalement effaré, puis paniqué. Il y a des niveaux de pollution ahurissant depuis 40 ans, les orques stériles, tout l’océan qui se meure et personne n’est vraiment au courant. Du moins je ne l’étais pas et ça me surprenait vu que je lis quand même beaucoup de littérature scientifique. Cette perception a beaucoup changé grâce à Blue Planet entre autres. Néanmoins d’expérience avec des gens qui vivent ici, peu ont réalisé l’ampleur de la destruction omniprésente associée avec les plastiques marins. Ma compagne et moi décidons donc de nous engager, de créer une structure qui nous permette de lever des fonds pour trouver des solutions, Plastic@Bay est née. En même temps je fais pas mal de consulting ce qui me permet de mettre un peu de côté. Aujourd’hui la compagnie a pris beaucoup d’ampleur mais il n’y a pas de financement pour moi donc je vis sur mes économies. Il me parait impossible d’arrêter car la pollution, elle, ne fait jamais de pause, chaque marée nous amène toujours plus de plastique.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Une fois quand j’encadrais des étudiants de l’EOST sur Barles, nous décidons de prendre une voie très escarpée pour observer de près des structures que nous avions vu de loin dans les Barres de Chine. C’était très très raide et à mi-hauteur un des étudiants m’avoue avoir un vertige terrible. Il ne m’en a pas trop voulu car il a grimpé une falaise avec nous quelques années plus tard qui avait un devers de plusieurs centaines de mètres en Libye. Personnellement je ne comprends pas le vertige, je ne l’ai pas mais cette anecdote m’a pas mal appris sur la volonté, les différences de perception entre personnes, la confiance et l’amitié, c’est difficile à expliquer. Quand on fait du terrain, on a beaucoup d’anecdotes et l’on pourrait en parler des heures avec Jean-François Ghienne avec qui j’ai passé des semaines dans le désert Libyen, c’est une expérience unique qui lie les gens mais qui est difficile à partager après coup.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Je n’en attends pas grand chose. Je trouve que c’est bien que les gens gardent le contact. Je vois des portraits de mes anciens étudiants sur la page. Ça fait plaisir d’avoir des nouvelles, éventuellement une discussion de temps en temps. Je suis toujours prêt à répondre aux questions si je m’en sens capable.

janvier 2020

Portrait Charlotte RADIGON (promotion 2001)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai intégré l’école directement en seconde année, en 1999. J’avais auparavant fait un parcours universitaire sur Grenoble en licence et maitrise de physique appliquée, option géophysique.

J’ai donc découvert cette belle ville de Strasbourg, les différents cours de l’EOST, les stages terrains et les copains de promo. Avec le recul des années, je crois bien n’avoir jamais vu autant de profils différents au sein d’une même promo. C’était humainement très enrichissant.
En fin de troisième année, j’ai fait mon stage chez TOTAL. Il y avait un bon groupe de stagiaires et je m’y suis fait des amis que je côtoie encore aujourd’hui dans ma vie professionnelle et personnelle. J’ai fait mon stage sur la Stéréotomographie en collaboration avec l’école des Mînes de Paris. Le stage s’est très bien passé et mon maître de stage m’a soutenu pour aller à l’IFP-School à Rueil-Malmaison, option géophysique. J’y ai découvert les différents métiers autour du pétrole, ce fut une bonne ouverture vers l’industrie pétrolière.
A la sortie de l’IFP, je rentre chez CGG, chez qui je travaille depuis 15 ans.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel ?
J’ai commencé tout de suite comme géophysicien de traitement, au bout de quelques mois on me confie un projet. C’était très intéressant, car on fait un projet de A à Z, réception et transformation des données, présentation des résultats au client et livraison des données. J’ai toujours aimé voir l’évolution du data entre les données bruitées, pleines de multiples et les données finales, propres, les événements géologiques biens placés. Je passe donc chef de projet junior et senior en quelques années et travaille sur différentes données sismiques principalement off-shore…..chaque zone a sa spécificité et ses difficultés.
Au bout de 5 ans, je suis mutée au centre dédié pour TOTAL sur Pau. La particularité de ce centre est depuis quelques années de traiter les données 4D (time lapse processing) des filiales de TOTAL. Côté traitement, le but est d’établir des images les plus identiques possibles à partir de données acquises à des moments différents. Côté client, la 4D permet de comprendre l’évolution d’un champ, mettre à jour le modèle réservoir, le déplacement des fluides ….. En plus d’être chef de projet, je suis également chef d’une équipe dont le nombre de personne varie au cours du temps.
J’ai eu peu d’occasion de revoir les amis de promos. Mais je croise pas mal d’ancien de l’EOST que ce soit chez CGG ou chez TOTAL et discuter des moments passés à l’EOST nous rapproche forcément..
[AS]

novembre 2019

Portrait Jérôme BEQUIGNON (promotion 1985)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après une maitrise (master) en mathématiques appliquées, j’intègre l’école directement en deuxième année. Mon diplôme d’ingénieur en poche, je commence une thèse sur la transmission des signaux sismiques par satellite, tout en travaillant comme ingénieur base de données au Centre Sismologique euro-méditerranéen, alors hébergé par l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg. Après la soutenance de ma thèse, je suis embauché à l’Agence spatiale européenne (ESA), d’abord comme ingénieur système et base de données pour le programme d’observation de la Terre ERS-1, puis comme spécialiste des applications de l’observation de la Terre, dans leur centre de Frascati, près de Rome. Je deviens secrétaire exécutif de la Charte « espace et catastrophes majeures », un accord international entre agences spatiales, qui mettent leurs ressources à la disposition des services de secours en cas de catastrophes naturelles. En détachement auprès du ministère de l’intérieur français, je suis conseillé auprès du directeur de la défense et de la sécurité civile. Ma mission est d’aider les services de secours à s’emparer de ces nouveaux outils, qui vont devenir le programme de l’Union européenne Copernicus. Je reviens à l’Agence spatiale européenne auprès du directeur des programmes d’observation de la Terre à Paris comme coordinateur principal de programme, avant de repartir, pour Bruxelles cette fois.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Mon travail au sein du bureau de Bruxelles de l’ESA consiste à maintenir la liaison entre nos équipes d’ingénieurs et les institutions européennes, c’est-à-dire la Commission européenne, et les deux co-législateurs, le Parlement européen et le Conseil, et bien d’autres institutions et groupes d’intérêt à Bruxelles. Depuis une dizaine d’années, l’Espace est devenu un enjeu économique, politique et stratégique majeur pour l’Union européenne, et la coopération entre l’ESA et l’UE ne cesse de s’intensifier autour des programmes-phares Galileo et Copernicus. Il faut préparer les décisions politiques sur les programmes et des budgets pluri-annuels de plusieurs milliards d’euros. Ceci demande que ces programmes servent au plus près les politiques de l’Union comme l’adaptation au changement climatique ou la Politique agricole commune. Et il faut faire en sorte que les programmes de recherche de l’UE et de l’ESA dans le domaine des sciences de la Terre soient bien coordonnés.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?

Les « nuits de la sismique », quand on nous demande d’interpréter des coupes sismiques au crayon de couleur. « Faut moyenner », nous conseille l’assistant de l’époque, Jean-Bernard Edel. Après la théorie des probabilités et la topologie algébrique, voilà du concret.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Au crépuscule de ma carrière, peu d’attentes personnelles, mais si le partage d’expérience et les réseaux personnels peuvent aider, bien volontiers.

septembre 2019

Portrait Alice FREMAND (promotion 2015)

Diplômée de l’EOST (Ecole et observatoire des sciences de la terre) en 2015, Alice Frémand est devenue data manager au centre de données britannique de recherche sur les pôles (UK Polar Data Centre). Un métier en plein essor avec l’enjeu d’open science, et un débouché pour les diplômés en sciences.

Lire la suite du portrait sur le site du réseau Alumni de l’Unistra https://alumni.unistra.fr/article/alice-fremand-data-manager-au-british-antarctic-survey-uk-polar-data-centre-servir-la-recherche-sur-les-poles-avec-la-science-ouverte/24/09/2019/1888.

septembre 2019

Portrait Céline BEAUVAL (promotion 2000)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après l’obtention du diplôme d’ingénieur de l’EOST en 2000, je suis partie faire une thèse sur l’Aléa sismique probabiliste à Fontenay aux Roses, à l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). J’ai poursuivi par 1 an et demi de post doc à Potsdam, toujours dans le domaine de l’aléa sismique probabiliste. J’ai passé le concours de chargé de recherche de l’IRD en 2005 et en décembre 2006 j’étais nommée chargée de recherche à Géoazur à Sophia Antipolis. J’ai finalement intégré le laboratoire du LGIT (actuellement ISTerre) en 2009, toujours comme chargée de recherche à l’IRD.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je poursuis mes travaux sur l’aléa sismique à ISTerre, aussi bien sur la sismicité historique, les catalogues de sismicité, les modèles de récurrence des séismes, la prédiction du mouvement sismique, et le calcul d’aléa sismique probabiliste à la base des zonages parasismiques. Je suis impliquée dans l’estimation de l’aléa sismique probabiliste essentiellement en Amérique du Sud (Équateur), dans le pourtour Méditerranéen (Liban), et en Europe.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
C’est une école d’ingénieur à taille humaine. Découvrir son existence alors que j’étais dans une filière physique-chimie à l’Université de Strasbourg m’a permis de changer de voie, de découvrir la géophysique et la sismologie, et d’avoir un métier qui me correspond bien.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Jusque là, je n’ai pas beaucoup suivi les activités de Géophyse, qui me semblaient plus centrées sur le secteur privé (?!). Je vais essayer d’être plus attentive aux mails de l’association.
[AS]

août 2019

Portrait Françoise SAMARCQ (promotion 1994)

Ce mois-ci, portrait de Françoise SAMARCQ (promotion 1994) qui travaille chez GEODERIS.

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Suite à mon stage ingénieur au BRGM à Marseille (réalisé en 1994), et après une période de DEA et recherche d’emploi, j’ai travaillé quelques mois chez Géosciences Consultants (un bureau d’études parisien - je crois qu’il n’existe plus actuellement) (entre avril et août 1996) : j’ai notamment participé à réaliser un bilan concernant les PER (Plans d’Exposition aux Risques), commande du ministère de l’environnement.
Ensuite, j’ai été embauchée au BRGM d’abord à Marseille puis à Orléans. A cette époque je travaillais dans le domaine des risques naturels et en particulier risques sismiques (bilans de sismicité, microzonages sismiques, calculs de spectres de réponse, etc.).
Entre 2004 et 2008, j’ai pris un congé parental pour m’occuper de mes 3 enfants.
Puis l’envie de retrouver le sud... je me suis mise à disposition de GEODERIS ; tout d’abord à Alès, puis à Montpellier (suite à la mutation de l’agence).
GEODERIS est un Groupement d’Intérêt Public (GIP) INERIS-BRGM. C’est l’expert de l’Etat en ce qui concerne l’après-mine. J’y travaille depuis 2008 avec des personnes du BRGM et de l’INERIS, qui sont tous mis à disposition.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel ?
Actuellement, je travaille à GEODERIS. Je suis chargée d’études : je réalise et encadre des études dans le domaine de l’après-mine. Je m’occupe particulièrement des problématiques liées aux mouvements de terrain en lien avec les anciennes exploitations minières : études des aléas miniers et réalisation d’expertises sur des désordres miniers, notamment de type effondrement localisé (fontis).

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je n’ai pas d’anecdote en particulier, mais je garde de très bons souvenirs, très précis, des années à Strasbourg et à l’EOST en particulier. J’y ai rencontré de bons amis avec qui je suis encore en contact régulier, mais aussi des personnes que j’aurais plaisir à revoir.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Je trouve que Géophyse est un bon moyen de garder le contact avec d’anciens élèves. C’est toujours intéressant de découvrir les parcours de chacun.

[AS]

juin 2019

Portrait Mikaël GARDEN (promotion 1998)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
En début de troisième année à l’EOST, j’ai reçu une offre de stage de la part de Schlumberger : un groupe de recherche s’intéressait à l’inversion conjointe de données sismiques et gravimétriques. Or mon sujet de projet de deuxième année était la modélisation de réponse gravimétrique, un atout pour la moitié du sujet de recherche de Schlumberger. C’était le point de départ (1998) à deux années de recherche en Angleterre et au Texas où j’enchainais sans peine mon stage de troisième année et mon Service National dans la Coopération, alors même que l’industrie pétrolière vivait une forte crise.
Dans la foulée, Schlumberger m’a embauché en Angleterre, ou je travaillais en rotations, 6 semaines en bureau me formant au b.a.-ba du traitement du signal sismique et 6 semaines sur un bateau d’acquisition sismique. J’ai continué de la sorte pendant 5 ans avec quelques variations : support géophysique depuis la terre ferme d’acquisitions sismiques marines, en alternance avec contrôle qualité d’acquisitions sismiques terrestres sur le terrain en Oman. Après avoir fondé une famille, j’ai délaissé les rotations et le travail de terrain pour me spécialiser en design d’études sismiques, aussi bien marines que terrestres. J’ai déménagé en Malaisie pour deux ans puis de nouveau au Texas pour 4 ans où j’ai partagé mon temps entre le design d’études sismiques et la recherche en traitement de données sismiques. Puis sont venues mes trois dernières années avec Schlumberger, aux Emirats Arabes Unis, continuant dans les mêmes domaines.
Mon poste chez Schlumberger n’a pas survécu à une nouvelle crise dans l’industrie pétrolière en 2015. Pourtant j’ai immédiatement trouvée un nouvel emploi en Autriche chez OMV où je suis toujours. Chez OMV, je supervise tous les projets d’études sismiques, du design à l’acquisition elle-même.
20 ans après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur de l’EOST, je n’ai pas beaucoup dévié de la trajectoire imprimée par mon projet de troisième année : acquisition et traitement de données sismiques pour la recherche d’hydrocarbures.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
OMV est une compagnie pétrolière intégrée de taille moyenne. Pour cette raison, la supervision de toutes les acquisitions sismiques est centralisée au siège de la compagnie à Vienne. Je travaille dans le département de géophysique regroupant l’acquisition sismique, le traitement sismique et la caractérisation de réservoir, en tout 20 personnes. En acquisition sismique, nous ne sommes que 2, gérant tous les projets sismiques d’OMV, mais aussi non-sismiques (gravité, mag…), à travers le monde. Cela va de la plus grande acquisition terrestre d’Europe en Autriche, à une toute petite acquisition marine dans la mer de Barents, en passant par une étude gravimétrique au Pakistan. Tous les projets sont de longue haleine car il faut commencer par la faisabilité, puis l’appel d’offre, l’acquisition elle-même et enfin le post-mortem ; le tout s’échelonnant sur un minimum d’un an, voire plusieurs années. Il y a peu de déplacements, un par projet environ, ce qui est appréciable après 20 ans de carrière quand on a une famille.
  Une autre part importante de mon activité est la formation et le développement. Je mets tout cela dans le même panier car je considère que la thématique est la même : apprendre. Que ce soit le transfert de connaissances à la jeune génération de géophysiciens ou mon propre apprentissage de nouvelles techniques dans le cadres de projets de recherche. Je suis particulièrement content d’avoir commencé une coopération avec l’EOST en 2018 où OMV fournit des données sismiques sur lesquelles l’équipe de sismologie de l’EOST va appliquer son savoir-faire dans le domaine de la tomographie de bruit ambiant.
 
3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
J’ai postulé à l’EOST grâce à la promesse d’aventure que proposait la plaquette publicitaire de l’école : une image de dunes de sable orangé au recto, au verso une image de plateforme pétrolière au milieu d’une mer agitée. Cela correspondait à mes désirs de nouveaux horizons. Après l’Alsace, le reste du monde c’est ouvert à moi. Non seulement je ne l’ai jamais regretté, mais j’ai été comblé au-delà de mes espérances. J’ai travaillé dans des déserts et au milieu d’océans, comme promis par la plaquette il y a 20 ans.
 
4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Au cours de ces 20 dernières années, je n’ai pas ressenti le besoin d’avoir de lien avec Géophyse. Ma carrière commençait sans effort et avançait comme sur des rails sans requérir à un réseau. J’étais aussi loin de l’Europe où Géophyse est plus concentré. Maintenant, plus proche de Strasbourg, je me rends compte que je peux contribuer à ce réseau. Je n’attends donc rien de Géophyse mais espère qu’en m’impliquant un peu, d’autres pourront en profiter.

[AS]

mai 2019

Portrait Laure DUBOEUF (promotion 2014)

1. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai intégré l’EOST en septembre 2011 après 2 ans de classes préparatoires PCSI/PC au lycée Clémenceau de Nantes. En troisième année, j’ai choisi de suivre le parcours Master recherche afin de pouvoir poursuivre par une thèse (en microsismique) et travailler en R&D. C’est ainsi qu’en 2014, je me suis envolée pour 4 mois de stage à l’université de Santa Cruz (Californie) où je me suis intéressée aux ‘‘aftershocks’’ du séisme de Nicoya (Mw=7.6, 2012). Dès mon retour, j’ai enchaîné sur un stage en microsismique chez Total à Pau pour 6 mois.
A l’issue de ce stage, tout début janvier 2015, je suis partie pour la Côte d’Azur au laboratoire Géoazur où j’ai réalisé ma thèse. Le sujet s’intitule : « Injections de fluides dans une zone de failles : sismicité induite et déformation asismique ». Je me suis ainsi consacrée au traitement des données sismologiques provenant d’une série d’injections de fluides dans une zone de failles à l’échelle décamétrique, réalisée au début de mon doctorat. Puis, j’ai commencé à relier les données sismiques avec les données mécaniques et hydrauliques mesurées sur le terrain. J’ai obtenu mon doctorat en février 2018. Un mois plus tard, j’atterrissais à Oslo pour un PostDoc de 2 ans chez NORSAR, une entreprise semi-publique de R&D, ayant un département microsismique. Mon contrat actuel prendra fin l’an prochain.

2. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis actuellement en CDD de 2 ans, dans le cadre d’un PostDoc, à NORSAR, à Oslo. Je travaille toujours sur les séismes induits mais à une plus grande échelle : celle de la géothermie. Mon champ d’étude est un réservoir situé dans le Sud-Ouest de l’Islande, dans la Péninsule de Reykjanes. Le but est de réussir à déterminer avec précision le réseau de fractures en profondeur dans le champ géothermique. Cette localisation sera, par la suite, utilisée en tant qu’entrée par le département mathématique de l’université de Bergen afin de réaliser différentes modélisations numériques. Elles porteront sur la diffusion du fluide dans les fractures, la façon dont celui-ci influe sur la rupture et la propagation des fractures… Tout ceci dans le but de mieux comprendre et mieux prendre en compte le risque sismique lié à la sismicité induite.
Dans le cadre de ce travail, j’ai développé un code de pointés automatiques des ondes P et S par cross-corrélation (‘‘Pattern Matching’’), que je suis en train de tester. J’ai également travaillé sur des méthodes de clustering afin de regrouper les événements par famille et ainsi pouvoir déterminer la localisation des fractures. Mon poste actuel porte aussi bien sur le data processing, la mise en œuvre de nouvelles techniques de traitements que sur l’interprétation des résultats.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Beaucoup de moments formidables à l’EOST. Un de ceux qui m’a le plus surprise est lié au climat Strasbourgeois. Ma première année à l’EOST a été marquée par un hiver extrêmement froid : 2 semaines à environ -20. Une des vitres de la salle des 3A était cassée. Je me rappellerais toujours de l’arrivée d’un des étudiants en combinaison de ski ! Après cette vague de froid, nous nous sommes surpris avec d’autres étudiants à discuter en sweat EOST sur le parvis alors que la température avoisinait les 0. J’avoue que cela a été un bon entrainement pour l’hiver norvégien.
A part ça, les amitiés fortes crées à l’école perdurent : avec mon groupe d’amis nous organisons un week-end chaque année pour se voir. Chacun vient selon ses disponibilités mais cela permet d’entretenir ces belles relations malgré la distance et le temps.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Géophyse est vraiment un lien entre anciens et nouveaux élèves et avec l’école. De plus, Géophyse peut aussi être une aide dans la recherche d’emploi et de stages par la mise en ligne des offres et la mise en relation des membres de l’association. Il est important de faire perdurer ces liens, de mon point de vue.

[VR]

avril 2019

Portrait Arthur BOURDEU (promotion 2016)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Mon parcours n’est pas encore très long.
Après avoir réalisé mon PFE chez Terrasol Setec à Paris et obtenu mon diplôme en 2016, avec la spécialisation géotechnique, j’ai enchaîné sur le master en Management et d’Administration des Entreprises (MAE) dispensé par l’Ecole de Management de Strasbourg.
Pour cette formation, j’ai dû effectuer un stage de 6 mois en entreprise. J’ai choisi la société Sogeti High Tech à Aix-en-Provence, que j’ai rejoint en tant que recruteur (il me fallait tester quelque chose de complètement différent, de non technique).
Assez rapidement après avoir terminé ce stage (et validé le diplôme), j’ai été contacté par une société de service, Abylsen, pour travailler en tant que géotechnicien consultant dans une filliale de Vinci Construction à Nice.
J’ai donc travaillé en tant que consultant (externe) pendant 11 mois chez Vinci. Après quoi j’ai été embauché en CDI (directement chez Vinci) dans ce même bureau d’étude, en Août 2018, et j’y suis encore à l’heure actuelle.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
La filiale à laquelle je suis rattachée, la DRTO (Direction des Ressources Techniques et Opérationnelles), apporte un soutien technique (en terme de structure, géotechnique, méthode, synthèse et BIM) aux diverses entités du groupe Vinci.
J’ai alors commencé aux études où mon rôle était d’aider les chargés d’affaire à étudier des appels d’offre, à analyser les solutions (géo)techniques fournies et à proposer des variantes et/ou optimisations de ces solutions.
Un peu plus dans le détail, je partais du rapport d’étude de sol et du CCTP fournis dans le dossier de consultation des entreprise, et refaisais les calculs, allais visiter le terrain pour voir si tout était pris en compte, essayais d’imaginer d’autres manières de réaliser le projet...
Puis j’ai doucement basculé sur la production. Parallèlement aux études de prix, j’ai été affecté à quelques gros chantiers déjà en cours de réalisation pour les aider dans leurs problématiques liées à la géotechniques.
Cela pouvait s’agir de réaliser des essais hydrauliques sur site (pour prévoir un système de pompage adapté) ; de dimensionner un mur de soutènement non prévu dans les études initiales ; de suivre des terrassements particulièrement sensibles, de "réceptionner des fonds de fouille" (= vérifier que le sol où l’on assoit les fondations est bien le bon sol, ou bien vérifier qu’il n’y a pas de karst pile sous la fondation)...
Puis j’ai complètement basculé côté chantier. Je suis maintenant à 100% du temps sur les chantiers où je suis, au jour le jour, l’avancé des travaux, surtout pour les phases de terrassement/soutènement et de fondation (bien sûr, après, plus besoin de géotechnicien). Ces chantiers sont généralement des gros chantiers, les petits chantiers n’ont pas besoin d’un géotechnicien dédié à plein temps.
Je m’occupe donc des problèmes journaliers liés à la géotechnique et mets à jour le modèle géologique des sites. Je suis la réalisation des divers ouvrages (pieux, parois moulées, minage...) et apporte des corrections lorsque nécessaire.
Je suis également en charge des auscultations des chantiers. Cela consiste à vérifier que les travaux réalisés n’ont pas un impact trop important sur les ouvrages existants avoisinants. C’est-à-dire vérifier, par exemple, qu’un immeuble adjacent ne bascule pas sur les travaux car les terrassements sont descendus trop bas ; ou vérifier que les vibrations générés par les outils de chantiers, tels les BRH (brise roche hydrauliques) ou le minage pour les roches particulièrement dures, ne sont pas trop fortes et ainsi ne risquent pas de faire fissurer les bâtiments alentours.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je pense qu’il est préférable pour tout le monde que je ne partage pas trop de mon expérience à l’EOST.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Pour l’instant aucune, si ce n’est de garder un lien avec l’EOST et de voir comment évoluent les gens que j’y ai rencontré.
Je suis plutôt dans l’entraide actuellement. Vinci étant un très grand groupe, les offres d’emploi sont courantes et autant en faire profiter le réseau.

(AS)

mars 2019

Portrait Anouck DUPARC (promotion 2016)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai fait une prépa BCPST avant d’intégrer l’EOST et de me spécialiser en hydrogéologie en 3A. A la fin de mon stage de fin d’étude, il m’a fallu pas loin de 9 mois pour trouver un travail, et c’était un CDD de technicien qui ne m’intéressait pas vraiment…
Heureusement, au bout de quelques mois de CDD, une entreprise chez qui j’avais fait une candidature spontanée un an plus tôt m’a rappelée pour me proposer un poste ! C’est encore dans cette structure (ICEA) que je travaille à présent.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis ingénieur hydrogéologue, mais étant dans une petite structure, je fais beaucoup de choses pas tout à fait en lien avec mon poste.
Je passe environ 1/3 de mon temps en déplacement (pour faire du terrain ou pour rencontrer des clients), et 2/3 de mon temps au bureau.
La partie terrain consiste généralement à faire du suivi de forage/pompage d’essai, et à acquérir des données en tout genre (mesures piézos, prélèvement d’eau, reconnaissance géomorpho, prélèvement de sol, et plus rarement un peu de géophy, principalement des panneaux électriques).
La partie bureau se divise entre répondre à des appels d’offre/consultations (donc faire des propositions techniques et financières aux clients) et travailler sur les projets en tant que tels. Je participe à toutes les phases des projets (acquisition de données, traitement et analyse des données, modélisation hydrogéologique, rédaction des rapports, réunion avec les clients et/ou les fournisseurs, émission des factures…). Je m’occupe également du recrutement des stagiaires, dont j’ai en partie la charge.
Mes projets sont variés : pré-faisabilité et faisabilité géothermique, étude d’impact (pour parc éolien ou solaire par exemple), étude de zone humide, étude NPHE (en cas d’inondation de sous-sol, souvent), étude d’aménagement, étude Bassin d’Alimentation de Captage… J’ai même joué le chef de projet sur une étude préalable à plan d’épandage !

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
J’étais avec ma coloc en cours de géochimie quand je me suis souvenu qu’on avait mis un plat au four 3h plus tôt avant de partir à Blessig… On s’est évidemment fait rappeler à l’ordre par M. Chabaux qui m’a finalement autorisée à quitter le cours pour sauver notre appartement des flammes (appartement qui n’avait pas du tout brûlé, contrairement au plat qui n’était plus qu’une croûte noircie). Mais je garde beaucoup d’autres très bons souvenirs, Digne, l’EAGE à Amsterdam, les évènements BDE, la fois où j’ai oublié mon PC dans le panier de mon Vélop’…

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?

Maintenir un lien entre tous les eostiens (actuels et anciens), et continuer à avoir des nouvelles de l’école.

(AS)

février 2019

Portrait Christophe BEVY (promotion 2015)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
« J’ai intégré l’EOST en 2010, après deux ans en classes préparatoires aux grandes écoles (MPSI/MP) au lycée Massena à Nice. Je me suis très vite intéressé à l’Observation de la Terre vue de l’espace. J’ai notamment suivi les modules d’interférométrie radar, d’astrophysique et de dynamique globale et réalisé un projet de recherche sur le positionnement GPS. Au terme de mes études, j’ai effectué un stage dans la société Thales Alenia Space à Toulouse dans le département « Observation de la Terre / mission planning ». C’est à ce moment que j’ai décidé de commencer ma carrière dans le domaine de l’aérospatial. Diplômé en 2015, je travaille à Sophia-Antipolis dans le sud de la France, dans une société d’ingénierie informatique et d’imagerie spatiale. J’ai également obtenu le titre de directeur de projet digital après une formation d’un an à l’école des Gobelins (Paris). »

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
« Je travaille dans la société ACRI-ST à Sophia-Antipolis en tant qu’ingénieur développement, dans le domaine de l’imagerie satellite. J’ai participé à la réalisation de différents services pour l’Agence Spatiale Européenne, notamment celui de la plateforme « Coastal Thematic Exploitation Platform ». Ce service permet à des utilisateurs d’accéder rapidement et simplement à un ensemble de données satellites, d’effectuer des calculs directement en ligne, de récupérer et de partager des résultats avec toute une communauté scientifique. A ce titre je participe au développement du produit mais je suis également en charge de l’accompagnement des utilisateurs et de la communication extérieure. Aujourd’hui, je m’oriente de plus en plus vers de la gestion de projets. »

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
« Laquelle choisir ! Cela rappelle tellement de souvenirs ! Peut-être la journée… où… perdus en plein orage, nous nous étions transformés en de vrais explorateurs, lors du stage terrain à Digne… A moins que ce soit les péripéties vécues à l’hôtel londonien, lors de l’EAGE… »

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
« Que cette association continue ce beau travail et qu’elle perpétue le lien entre anciens et nouveaux élèves. Que les futures journées Géophyse continuent à mettre en avant les mélanges de parcours et d’expériences, donnant aux futurs diplômés l’envie d’explorer de nouveaux univers. Enfin qu’elle continue de montrer que l’EOST, est une école unique ouvrant la voie à de nombreux métiers. »

(AS)

novembre 2018

Portrait Thomas TISSERANT (promotion 2002)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai enchainé à la fin de mon stage de troisième année avec un volontariat à l’international en entreprise (VIE) avec Total mais dans un groupe de recherche en imagerie sismique dans une université américaine, où j’ai par la même occasion obtenu un master of Science.
Mon nouveau diplôme en poche j’ai travaillé 6 ans à Houston en traitement de données sismiques, d’abord pour un contracteur puis pour une major, en couvrant toute la chaine de traitement et d’imagerie, avec un intérêt particulier pour la migration et l’atténuation des multiples en collaboration avec la R&D.
J’ai ensuite fait 3 ans d’acquisition sismique marine en Asie du sud-est et dans le Golfe du Mexique (contrôle qualité, traitement, mais aussi toute une variété de rôle tels que racleur de barnacles (balanes), docker, vigile, pompier, ou observateur de baleine), pour finalement m’orienter vers la finance et l’assurance à New York après avoir suivi quelques petites formations.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel ?
Je travaille depuis 4 ans dans une compagnie d’assurance-vie, sans aucun rapport avec la géophysique, mais toujours à la recherche de solutions pour résoudre des problèmes en utilisant des données. Au lieu de faire du traitement de données sismiques, je construis des modèles statistiques pour prédire des ventes, établir des listes de clients susceptibles d’acheter nos produits, ou identifier des zones géographiques prometteuses. Je ne suis donc plus dans l’extraction d’hydrocarbures mais dans le datamining appliqué à la finance et au marketing.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Lors de notre stage de sismique marine de début de 3e année à Villefranche-sur-Mer, je fus le seul de la promo à être malade sur une mer d’huile, et je fus pourtant le seul à ensuite travailler dans l’acquisition sismique marine !

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Garder un lien avec l’École, découvrir ce que font les anciens.

(AS)

octobre 2018

Portrait de Vincent PERRON (promotion 2010)

1. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après deux années de fac de géologie à l’université de Savoie au Bourget du lac, je suis rentré à l’EOST sur dossier en 2008. J’ai enchainé ensuite par un double diplôme avec l’ENSG dans option géotechnique. J’ai ainsi été diplômé des deux écoles en 2011-2012, ainsi que d’un master Génie civil de l’Université de Lorraine. Cela m’a amené à réaliser des stages variés : au Laboratoire de Détection et de Géophysique du CEA de Bruyères-le-Châtel sur la séparation des champs d’onde P et S par analyse sur réseau dense, à la SNCF sur la tenue d’un talus ferroviaire, à l’agence de Lyon de Ménard (groupe Vinci) en amélioration de sol et sur la réalisation d’une cape d’invisibilité aux ondes de surface par utilisation des propriétés des métamatériaux. J’ai enchainé sur un poste d’ingénieur à Soldata (groupe Vinci – aujourd’hui Sixense) à Nanterre où j’étais en charge des mesures vibratoires, de l’instrumentation et suivi en temps réel des structures. Après une année à Soldata, j’ai décidé de démissionner pour revenir à ce qui m’intéressait le plus en Géophysique : la recherche en Sismologie. J’ai donc commencé une thèse en 2013 au CEA de Cadarache près d’Aix-en-Provence sur l’évaluation empirique des effets de site. Ce sujet me correspondait bien, car à l’interface entre la géologie et la sismologie, avec une forte composante en traitement du signal et en programmation. J’ai obtenu mon diplôme l’année dernière et je suis depuis février de cette année en postdoc au service sismologique suisse (SED) de l’école polytechnique fédérale de Zürich (ETH).

2. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
À l’ETH Zürich, je participe au projet « earthquake risk model for Switzerland ». Ce projet commence juste et va se prolonger durant au moins 5 ans. Il a pour ambition de proposer une carte de risque sismique depuis des échelles très locales jusqu’à l’ensemble du territoire suisse. Dans ce projet, mon rôle se situe en ligne droite avec mon travail de thèse puisque je m’intéresse spécifiquement à l’évaluation des effets de site. Je m’efforce d’extraire toute l’information qui est disponible depuis les enregistrements de séismes, mais aussi des vibrations ambiantes, qui sont relevés sur les réseaux nationaux ou bien sur des réseaux denses déployés lors de campagnes de mesure temporaires. Pour ce faire, je teste des méthodes déjà bien éprouvées et je propose des approches nouvelles ou complémentaires. Parmi les approches les plus exploratoires, je tente de retrouver la réponse des sites à partir des corrélations du champ sismique ambiant enregistré à différentes stations sismiques, similairement à ce qui est fait pour la phase en tomographie passive. Une partie du travail se fait également sur le terrain avec l’installation de nouvelles stations de mesure ou de réseaux temporaires. Il s’agit là d’une recherche assez appliquée ce qui me plait bien.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je garde beaucoup de très bons souvenirs de mes années EOSTiennes. Il m’est difficile d’isoler une anecdote en particulier. Je citerai simplement le stage terrain à Digne, le congrès de l’EAGE à Barcelone qui était le premier auquel j’ai eu l’occasion de participer, certains enseignants-chercheurs légendaires de l’école, les soirées assez extraordinaires qu’on y a passées, et finalement les anciens étudiants que j’ai toujours beaucoup de plaisir à revoir, le plus souvent lors de conférences.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
En sismologie, comme plus généralement en géophysique, on retrouve des anciens de l’EOST un petit peu partout et issus de toutes les promotions. Géophyse doit simplement continuer de maintenir le liant qui existe dans cette grande famille qu’est l’EOST comme elle le fait déjà.

(VR)

juillet 2018

Portrait de Julie ALBARIC (promotion 2003)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai intégré l’EOST en septembre 2000, après avoir fait un DEUG de Maths-Physique à Montpellier. Puis je me suis engagée dans le double-diplôme avec l’ENSG Nancy avec 4 de mes camarades. J’ai donc démarré ma 3ème année EOST par un stage de 6 mois au CEA de Bruyères le Châtel où j’ai travaillé sur l’atténuation du mouvement sismique en profondeur. Juste après, j’ai intégré Nancy en 2ème année/2ème semestre, en option Géotechnique. J’ai effectué mon stage de fin d’étude Nancy chez GEOTER International, à Roquevaire, sur le risque sismique dans les Pyrénées Orientales. Toutes ces expériences de stages, ainsi qu’une participation à une mission de recherche sur le volcan Stromboli, m’ont donné envie de faire une thèse.
J’ai fait cette dernière à Brest, où j’ai étudié les mécanismes du rifting en Tanzanie, avec des méthodes sismologiques. Je suis restée une année de plus en Bretagne comme ATER (attaché temporaire d’enseignement et de recherche) puis je suis partie en postdoc à NORSAR, en Norvège. Là-bas j’ai travaillé sur la microsismicité induite dans les réservoirs géothermiques et le bruit sismique ambiant, avec des terrains d’étude en Australie et au Spitzberg.
Au bout de quelques années je suis revenue en France. J’ai d’abord fait un ATER à Montpellier où j’ai collaboré sur des projets de recherche sur le rift Tanzanien et les systèmes karstiques. Puis j’ai eu un poste de Maître de conférences au laboratoire Chrono-environnement à Besançon.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Concernant mon activité recherche, je continue de travailler sur des projets sur la Tanzanie, la géothermie, les karsts… je m’intéresse aussi à la sismicité dans le Jura, en collaboration avec des chercheurs de l’EOST notamment.
En terme d’enseignement, j’interviens essentiellement en Géophysique et Mécanique des sols et suis responsable du pôle Géotechnique du Master Géologie Appliquée de Besançon.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Les anecdotes sont nombreuses, mais pas toujours « racontables » :)
J’ai d’excellents souvenirs de mon séjour à l’EOST, qu’il s’agisse des cours, de la bonne ambiance entre étudiants (et je ne parle pas que des soirées organisées par le BDE ou des weekends d’intégration), de la disponibilité des enseignants, des stages d’été (j’ai pu partir au Mexique avec 2 autres étudiants), des stages de terrain…
J’ai par ailleurs été agréablement surprise de « l’après » EOST. En effet, j’ai rencontré de nombreux anciens de l’EOST ailleurs dans le monde (on dirait que tous les géophysiciens de Norvège sont passés par l’EOST ;)) et pris beaucoup de plaisir à échanger avec eux sur leur expérience à l’école. Mine de rien cela créé des liens d’avoir passé du temps au 5 rue René Descartes… !

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
De maintenir le réseau entre les anciens et actuels étudiants de l’EOST, notamment pour des opportunités professionnelles.

(AS)

juin 2018

Portrait Vincent KRETZ (Promotion 1999)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après mon diplôme d’ingénieur géophysicien en 1999, j’ai obtenu un doctorat en physique des liquides à la suite d’une thèse qui était une collaboration entre l’IFP et le CNRS. Puis j’ai commencé en 2003 chez Schlumberger, à Stavanger en Norvège, comme ingénieur réservoir dans un groupe de recherche. En 2005 j’ai décidé de stopper la recherche, et je suis allé chez Statoil, la compagnie pétrolière nationale norvégienne, où j’ai passé 6 ans à travailler comme ingénieur réservoir sur des grands champs de pétrole et de gaz en Mer du Nord : évaluation des réserves, optimisation de la production, projets de récupération améliorée etc. En 2011 j’ai quitté Statoil pour BG Group qui commençait le développement du champ Knarr, toujours en Mer du Nord. C’est là que j’ai eu mon premier poste d’encadrement, comme "subsurface manager" sur le projet Knarr, avec la responsabilité de toutes les disciplines liées au sous-sol : géophysique, géologie, pétrophysique, ingénierie de réservoir, production etc. En 2013 j’ai changé pour Talisman Energy en Norvège, d’abord subsurface manager sur le projet Yme, puis aussi en charge de la subsurface sur divers champs plus ou moins matures opérés par Talisman, puis Repsol après l’acquisition de Talisman par Repsol en 2015. A l’automne 2017, j’ai terminé une grande étape du projet Yme avec la soumission du plan de développement et d’opération du champ aux autorités norvégiennes. Il fallait que je passe à autre chose, je suis devenu "asset manager" de Blane, c’est mon rôle actuel.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Mon poste actuel, c’est "asset manager" sur Blane, un petit champ subsea à la frontière UK/Norvège, satellite de la plate-forme "Ula" opérée par AkerBP. L’asset manager a la responsabilité de tout ce qui est lié au champ : la subsurface bien sûr, qui est mon domaine d’expertise, mais aussi tout le reste : sécurité, environnement, économie, forage, maintenance de l’installation etc. Blane n’est pas un gisement très complexe en soi, mais c’est un champ transfrontalier qui produit sur une plate-forme opérée par une autre compagnie. Par conséquent les interactions sont intéressantes, d’abord avec les personnes qui travaillent pour Blane à Repsol ou dans les sociétés de service, et d’autre part avec les compagnies partenaires basées à Aberdeen, avec les autorités norvégiennes et britanniques, et encore avec les ingénieurs production d’AkerBP dont on utilise la plate-forme Ula pour produire le pétrole et le gaz de Blane. Dans quelques mois, je change totalement d’échelle, je quitte Repsol et ses 25.000 employés et je rejoins Dyas, une petite compagnie néerlandaise (19 personnes au siège à Utrecht) qui ouvre une filiale à Stavanger où nous serons une dizaine de personnes pour monter la filiale à partir d’une feuille blanche - mais avec le support financier d’une des plus grandes holdings familiales au monde, SHV, qui emploie en tout 60.000 personnes dans des domaines très diversifiés.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Pas d’anecdote en particulier, mais de bons souvenirs en général, surtout les différents stages de terrain, les sorties géologiques et les stages d’acquisition géophysique où les batteries tombaient toujours opportunément en panne à l’heure de l’apéro...

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
J’ai participé à la journée Géophyse en Novembre 2017 à l’occasion d’un passage à Strasbourg. Plusieurs anciens y ont présenté leur parcours, c’était très varié, je suis sûr que c’était très intéressant pour les étudiants et les jeunes diplômés de voir qu’on peut faire plein de choses différentes après un diplôme d’ingénieur géophysicien. Et c’est toujours sympa de retrouver de vieilles connaissances.

mai 2018

Portrait Fanny VERNIER (Promotion 2015)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
_Je travaille à Ifremer en modélisation sismique grand-angle (réfraction). C’est un CDD de 18 mois. Le profil que je traite, long de 300 km, est composé de 23 sismomètres de fond de mer (OBS : Ocean Bottom Seismometer) et prolongé par 19 stations à terre (LSS : Land Seismometer) espacés tous les 10 km et 5 km respectivement. L’intérêt de la sismique grand-angle est d’avoir les récepteurs (sismomètres) fixes, et la source (canons à air du bateau) mobile, permettant de plus grands offsets et donc une meilleure pénétration des ondes en profondeur qu’en sismique réflexion où les récepteurs sont trainés derrière le bateau (flûte sismique). On peut atteindre les 50 km de profondeur. De plus, la réfraction va nous permettre d’avoir des indications sur la vitesse de propagation des ondes dans les différentes couches terrestres, et avoir donc des informations sur la nature des roches traversées. Le jeu est d’identifier sur les sections sismiques les trains d’ondes correspondant à la propagation des ondes dans une couche bien précise, et de construire son modèle de vitesse en fonction, en commençant par les couches superficielles vers les plus profondes, en appropriant donc une vitesse et une géométrie à la couche. C’est de la modélisation directe, à « l’erreur », donc on corrige son modèle de façon à ce que les temps prédits calculés par un tracé de rais dans le modèle fit les temps observés (données). C’est un travail très long, et fastidieux puisque le modèle est construit « à tâtons ». Avec l’expérience on comprend mieux comment agir sur les 3 paramètres à notre disposition pour fitter le data, à savoir la vitesse des couches, le gradient de vitesse à l’intérieur d’une couche et la profondeur de l’interface. Pour faire ce modèle, je m’aide également de la sismique réflexion qui a été acquise en même temps, permettant de contraindre la géométrie des couches les plus superficielles – sédimentaires surtout. J’ai également à ma disposition des données magnétiques, et gravimétriques. Je teste mon modèle en convertissant les vitesses en densité, puis en calculant une anomalie gravimétrique que je compare aux données gravi. Le modèle final révèle ainsi l’épaisseur sédimentaire, la profondeur du Moho, et ce qui nous intéresse dans notre cas : la transition croute continentale / croute océanique. La finalité derrière, c’est de mieux contraindre les modèles de reconstruction cinématique – mieux comprendre comment ont bougés les continents depuis le morcellement du supercontinent le Gondwana il y a 160 millions d’années.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
_J’ai été diplômée en 2015 (ingénieur et master d’excellence de l’EOST). Puis j’ai fait mon stage à Ifremer en sismique réfraction également. Ensuite j’ai fait un break avec la géophysique pour prendre un peu de recul sur la vie :-)) j’ai fait un service civique pour développer le hockey-sur-gazon (ma passion) féminin en France. J’ai ensuite repris du métier à Ifremer, où je suis actuellement pour quelques semaines encore. Je pense ensuite me reconvertir pour faire de la permaculture, je ressens en effet le besoin de trouver un sens concret et immédiat à ce que je fais, avec également moins d’ordinateur…

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
_Une anecdote à l’EOST… quand on a voulu créer une section chorale et qu’on s’est retrouvé à chanter « Dans la jungle terrible jungle, le lion est mort ce soir… » à un concours dans je ne sais plus quel bar… Ce fut la fin de cette section… court mais intense haha

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
_Géophyse peut être un bon moyen de communiquer autour d’un projet qui me tient à cœur avec l’association Astrolabe Expéditions, qui fait des sciences participatives en mer via des expéditions scientifiques à la voile, et particulièrement de faire connaître le programme MagSail – mesures magnétiques à l’aide de capteurs embarqués sur des voiliers citoyens – solution innovante, lowcost qui permettrait d’agrandir la base de données en mer avec un fort potentiel en terme de résolution spatiale.

avril 2018

Portrait Amine OURABAH (promotion 2003)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je suis Géophysicien dans l’équipe R&D Complex Imaging chez BP au UK, je travaille le plus souvent sur des projets de sismique terrestre et les réservoirs complexes, mon temps est divisé entre développer des nouvelles méthodes de traitement/imaging, d’acquisition sismique, manager des projets internes des recherche et faire du consulting pour les différentes régions de BP (département géographique) sur des questions de sismique terrestre.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Au fait, j’ai rejoint l’EOST en 2003 pour un DEA après avoir eu mon diplôme d’ingénieur en géophysique de l’Institut National des Hydrocarbure en Algérie. L’année s’était très bien passée pour moi et j’ai pu décrocher une bourse de doctorat que j’avais entamée avec Jean-Michel Marthelot l’année suivante. A la fin de ma première année de thèse, j’ai eu une offre d’une compagnie de service qui s’appelait VeritasDGC pour un poste de Land Seismic Processor à Londres. C’était une décision très difficile à prendre mais disons que c’est le pragmatisme qui a primé, et j’ai accepté l’offre. En 2011, après 6 ans passés à faire du Processing et de l’Imaging terrestre du cote Service, j’ai décidé de passer du côté Pétrolier en rejoignant l’équipe Complex Imaging chez BP a Sunbury ou je travaille actuellement.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je garde de supers souvenirs de mes 2+ années à Strasbourg, le voyage le plus mémorable restera toujours le stage terrain de Pechelbronn où G. Herquel m’avait donné le contrôleur pour déclencher les charges de dynamites ! Les deux semaines d’acquisition sur le Puy de Goule durant ma thèse sont aussi inoubliables. Même si j’avais rejoint la promotion d’ingénieurs en dernière année, l’intégration s’était super bien passée et la plupart sont devenus des amis avec qui je garde contact à ce jour.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
A L’EOST j’étais un membre actif de la SUGS et ma promotion a reçu l’aide de plusieurs anciens, ce qui avait permis à beaucoup d’entre nous de trouver des stages ou même des postes ; ceci m’a vraiment inspiré. Depuis que j’ai rejoint le monde professionnel, j’ai toujours essayé de garder contact avec l’université pour aider les étudiants à comprendre le côté pratique de leurs études et leur donner une vision de ce qui se passe dans l’industrie ; je trouve que Geophyse est un très bon réseau pour cela.

février 2018

Portrait Florence HENRY (promotion 2015)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après le baccalauréat, j’ai suivi le cursus de classes préparatoires aux grandes écoles (filière Physique-Chimie) avant d’arriver à l’EOST en 2012 par admission sur concours.
Au cours de mon cursus à l’EOST, j’ai eu la chance de partir une année en Erasmus au sein du département d’ingénierie pétrolière de Trondheim (Norvège). J’ai été diplômée ingénieur en géophysique en septembre 2015 suite à mon stage ingénieur réalisé chez Maersk Oil (désormais racheté par Total) à Copenhague. Après cela je suis entrée dans la vie active en travaillant pour Thales Services à Toulouse. Thales Service est la filiale service informatique de Thales, au sein de laquelle il y a un petit pôle géoscience (essentiellement des projets logiciels pour Total). Je m’occupais principalement de validation/test/correctifs des applications et également de la communication entre notre client (côté métier géosciences) et mes collaborateurs qui sont développeurs (IT). Je suis restée une année chez Thales. Je suis désormais embauchée par Capgemini (société de service informatique) à Pau depuis février 2017, et je travaille toujours avec le même client (Total).

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Actuellement mon poste chez Capgemini est un poste de consultant en géophysique. Je travaille sur site client (CSTJF Total à Pau). Je suis à mi-temps sur deux projets de développement informatique pour Total. Pour mes deux projets, je programme en java. L’un des projets concerne l’archivage de données pétrolières avec leurs justes données géographiques, et l’autre concerne l’optimisation de mémoire/stockage de données, plus particulièrement comment plusieurs utilisateurs peuvent accéder via différents projets à la même donnée sans la dupliquer.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je me souviens très bien de notre stage terrain à Digne-les-Bains en fin de première année ! J’avais trouvé ça formidable de pouvoir mettre en application nos connaissances en géologie dans un cadre moins formel et en plein air. De plus le paysage était loin d’être déplaisant.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Géophyse est LE réseau des anciens de l’EOST, au sein duquel un esprit communautaire et de partage règnent. Pour ma part, ça me fait toujours plaisir de lire un article de Géophyse sur LinkedIn ou de recevoir un mail. Il faut que Géophyse reste un moyen de découvrir des géophysiciens avec des parcours différents et des conférences sur des thématiques variées dans le périmètre de la géophysique. De plus, c’est un réseau qui peut donner un coup de pouce pour trouver un stage, un emploi ou autre. J’aimerais que cet esprit d’entraide continue.

janvier 2018

Portrait Mickaele Le Ravalec (promotion 1992)

1. Son parcours
Après son diplôme d’ingénieur, Mickaele Le Ravalec a obtenu un doctorat en Physique des Roches à l’Université de Rennes en 1995, puis une HDR à l’université de Strasbourg Louis Pasteur en 2002.
Après un post-doctorat à l’Université de Stanford en Physique des Roches, elle a rejoint l’IFPEN (Institut Français du Pétrole Énergies Nouvelles) en 1997 en tant qu’ingénieur de recherche. Ses intérêts principaux sont la géostatistique en lien avec la modélisation géologique, l’optimisation, le développement de méthodologies de calage des données de production et des données issues de la sismique 4D, la modélisation numérique des écoulements, la mise à l’échelle des propriétés de transport dans des milieux poreux hétérogènes.
Après 2005, Mickaele Le Ravalec a dirigé de nombreux projets en tant que chef de projet de la Direction Ingénierie de réservoir. Elle a été nommée Expert IFPEN en 2010 avant d’occuper la position de Chef de Département de la direction Géologie en 2014, puis de la direction Géoressources en 2016. Elle a également travaillé un an en opérationnel chez Total en tant qu’ingénieur réservoir.
Mickaele Le Ravalec a obtenu le Prix Michel Gouilloud Schlumberger en 2011.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis actuellement Chef du département GéoRessources à IFPEN. Ce département est l’un des 3 départements de la Direction Géosciences. Il comprenait, il y a 1 à 2 ans, 45 permanents et entre 20 et 25 doctorants et stagiaires. Les départs à la retraite ont été nombreux et le contexte économique des dernières années assez difficile de sorte que le nombre de permanents est passé à 35. Ma fonction de chef de département implique que je suis chargée de l’animation de mon équipe sur le plan humain et scientifique. J’affecte les chercheurs du département sur les différents projets à mener, en fonction de leurs compétences. Je suis responsable de la conformité, de la qualité et du coût des travaux réalisés. Je dois également veiller au maintien et à l’évolution des compétences du personnel du département en fonction des inflexions thématiques pressenties pour les prochaines années.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Plusieurs petites choses me viennent à l’esprit : beaucoup de découvertes scientifiques et humaines, beaucoup de bons moments partagés. Je me souviens en particulier d’un déplacement du côté de Digne, je crois. Nous étions sur le terrain à tenter de décrypter le paysage. A un moment, nous nous sommes retrouvés à 3 sur un plateau très étroit, bordé de falaises abruptes, et que le brouillard envahissait progressivement. On entendait l’orage au loin. Je n’étais pas très rassurée et mes 2 collègues sans doute pas beaucoup plus, même si aucun d’entre nous ne souhaitait le laisser paraître. Rester sur le plateau était assurément une mauvaise idée, en descendre n’était pas simple au vu des falaises. J’ai repéré un passage possible pour descendre, délicat, mais possible. J’ai regardé mes collègues et jeté mon sac en bas et je leur ai dit « maintenant, on y va ». Et on l’a fait.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Maintenir les liens entre les « anciens » et favoriser les échanges avec les plus jeunes

novembre 2017

Portrait Guillaume SAUVIN (promotion 2009)

1. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

Pour le parcours, il suffirait de lire mon CV !! Hahaha ! En voici davantage :
Apres MPSI, MP au Lycée François 1er à Fontainebleau et un concours CCP assez bien réussi, me voilà confronté au CHOIX ! Quel luxe que de pouvoir faire un choix, mais que c’est difficile. Il me faut sélectionner et classer les écoles d’ingénieurs que je voudrais intégrer. C’est alors qu’intervient le hasard. Par hasard donc, je croise mon oncle Jean-Luc DEBROUX qui travaille (à l’époque, et encore maintenant) chez Total et lui demande son cursus. J’entends pour la première fois parler de l’EOST, qui se trouve instamment en haut de ma liste… Un peu plus tard, entretien avec Jean-Paul BOY à qui je raconte que j’aime la voile et naviguer. Septembre 2006, cartable sur le dos j’entre à l’EOST.
J’en sors en Mai 2010 après un stage ingénieur à l’ICG (International Centre for Geohazards, Oslo, Norway) avec Isabelle LECOMTE (ancienne de l’EOST aussi) et un Master recherche avec Matthias ZILLMER, les deux étant en rapport avec l’imagerie sismique proche surface en onde S.
Ma copine (ma femme à présent), qui avait fait son stage ingénieur chez Schlumberger à Oslo a accepté le poste qu’ils lui offraient, me voilà donc contraint spatialement !
Je souhaite faire une thèse et cherche ardemment. Je trouve à Stavanger, à Trondheim, mais rien à Oslo. Avec Isabelle LECOMTE, nous décidons d’écrire mon propre projet de thèse et de trouver les financements nécessaires. Le processus est assez long, j’ai donc trouvé le temps de travailler pour PSS-Geo (Pre-Stack Solution Geophysics, https://www.pss-geo.com) en attendant.
En janvier 2011, je commence ma thèse « Integrated geophysics for mapping and monitoring of landslide-prone valley and coastal grounds in Norway » en collaboration avec l’ICG et NORSAR (NORwegian Seismic Array, https://www.norsar.no). Je soumets ma thèse en Janvier 2014 et la soutiens en avril, deux semaines après la naissance d’Elise (1er enfant) … bad timing !
Ensuite, il me faut encore faire un choix (j’en ai de la chance) entre CGG, NORSAR et NGI (Norwegian Geotechnical Institute, https://www.ngi.no) qui me proposent un travail. Mon cœur balance entre NORSAR et NGI et je fini par opter pour le NGI où je travaille encore.

2. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?

Décrire mon poste actuel… Oula question difficile ! Je travaille au NGI, institut de géotechnique en tant que géophysicien, je suis donc amené à travailler sur différents projets (consulting et recherche) pour des applications diverses et à toutes les échelles (ou presque). Je suis officiellement affilié au département « Petroleum Geomechanic and Geophysics » (PGG) mais je suis amené avec la plupart des autres départements du NGI. Voici une liste non exhaustive de quelques-uns des projets sur lesquels je travaille :
a. Développement des mesures acoustiques et de résistivité en labo (rock and soil) et traitement des données,
b. Imagerie CT scanner et photogrammétrie en labo,
c. Géophysique proche surface (GPR, ERT, sismique P et S) pour stabilité/glissement de terrain, tunnels, fondation,
d. Sismique HR pour geohazard offshore et analyse quantitative des données,
e. CO2 séquestration monitoring (sismique/CSEM/gravi),
f. … et plein de petits projets un peu partout.
C’est vraiment chouette, je fais beaucoup de recherche (surtout appliquée), un peu de consulting, et je ne m’ennuie vraiment pas ! Le fait que le NGI soit une fondation est aussi très agréable : profits réinjectés dans la recherche en interne (on ne doit pas faire de profit), et pas d’actionnaires à qui rendre des comptes !

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?

Anecdote à l’EOST… HAHAHA, non, j’étais très sage, toujours au premier rang, jamais en retard, toujours sobre. Par contre je me rappelle du projet de recherche en 2eme année. Avec Aurélien MORDRET, nous voulions faire de la géophysique proche surface et un peu de terrain. L’option géophy appliquée à l’archéologie était déjà fort couru alors nous avons proposé de faire de la géophy appliquée à l’agriculture, et plus spécifiquement à la viticulture (Alsace oblige). Engouement instantané des professeurs pour le sujet !! Marc SCHAMING nous a trouvé un terrain d’étude parfait : une parcelle de vigne en lyre de Gewurztraminer à Marlenheim (porte de la route des vins) chez Mr. Fritsch (http://www.domaine-fritsch.com/). Objectif de l’étude : caractérisation de la teneur en eau. Toutes les méthodes géophysiques y sont passées, nous avons même fait des carottes (et perdu un carottier, qui doit toujours y être…). Nous avons passé énormément de temps à travailler sur ce projet, mais nous avons aussi passé pas mal de temps à la cave du domaine (avec les profs) ! Au final, de beaux résultats et un excellent rapport.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?

Permettre aux futurs et nouveaux diplômés de contacter les anciens. Permettre aux anciens diplômés en quêtes de nouveaux horizons de contacter d’autres anciens.

septembre 2017

Portrait Virginie SCHOEPF (promotion 2000)

Un portrait de Virginie SCHOEPF, pétrophysicienne : "Ausculter les puits de pétrole du monde" vient d’être publié sur le site des Alumni de l’Université de Strasbourg.

août 2017

Portrait Jérôme POISSON (2003)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?

Je suis géologue d’exploration minière, à mon compte au sein d’une société de services que j’ai créée et qui s’appelle X-PLO Services Géologiques. Je suis consultant indépendant surtout pour l’or en Afrique de l’Ouest, basé au Mali à Bamako. Actuellement je travaille quasiment à temps plein sur la cartographie géologique au 1/50000 de l’Ouest du Mali. Ce projet est piloté par Fugro, qui fait appel à moi en tant qu’expert indépendant géologue/géophysicien, et nous travaillons pour le compte du ministère malien des mines. J’assiste les géologues maliens à faire la cartographie géologique sur le terrain et à intégrer les données géophysiques (principalement aéroportées magnétisme et radiométrie) dans la carte finale. Concrètement, c’est un travail avec une forte composante de terrain : on fait des missions de 3 ou 4 semaines où on marche 10 km par jour, puis on fait des sessions sous SIG pour finaliser les cartes. C’est ce rythme qui me plaît, avec le fait de travailler à l’extérieur et en dehors des "normes", "process" et autres "standards" qui polluent nos métiers, surtout dans les grosses sociétés...

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

Mon année de diplôme (2003) était extrêmement difficile pour l’embauche, et j’ai été très chanceux de pouvoir enchaîner mon stage de fin d’études avec un contrat de 6 mois à l’école polytechnique de Montréal... que je recommande d’ailleurs chaleureusement aux jeunes intéressés par les applications hors pétrolières de la géophy dans un cadre qui reste universitaire. Après presque une année de galère, j’ai été embauché par Géovariances d’abord comme technico-commercial puis rapidement comme ingénieur d’études en géostatistique minière. Une société que je recommande aussi chaleureusement pour les geeks intéressés par la géostat (y’en a encore ??) ; je pense que l’EOST est une des formations les plus adéquates. J’ai profité de la crise de 2009 pour prendre quelques mois sabbatiques, puis j’ai pu trouver un poste de chef géologue pour le développement de ressources de la mine d’or d’Essakane au Burkina-Faso avec IAMGOLD. En 2011, j’ai saisi une opportunité avec une "junior" où j’ai eu le plaisir et la chance de me lancer dans l’exploration minière, mon rêve de jeunesse, avec une équipe franco-malienne formidable. On a développé le gisement de Fekola, qui est maintenant une nouvelle mine en activité au Mali. Depuis 2014, j’ai créé X-PLO au plus haut de la crise (pas facile de trouver des contrats !) et je travaille depuis janvier 2017 sur la carto géologique du Mali.

J’ai toujours privilégié l’aspect humain et intérêt intellectuel dans mes choix de carrière, sauf pour IAMGOLD - qui s’est d’ailleurs révélé être une expérience plutôt minable sur ces deux aspects... mais qui m’a permis de rentrer concrètement dans le minier.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?

Franchement, mémoire vieille et saturée... des souvenirs de franche rigolade concernent une sorte de soirée déguisée dont le thème était la lettre "T". C’est à cette occasion que j’ai enfin découvert que l’on pouvait se déguiser en Titanic. Je crois qu’il avait fini par sombrer lui aussi, mais je sais plus comment ni avec qui… je l’ai probablement jamais su de toute façon.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?

Rencontrer d’autres gens en Titanic, ou autre.
Le manque de contact humain avec des professionnels expérimentés m’a fait beaucoup défaut dans mes études, donc j’essaie de renverser la tendance avec vous. C’est essentiel pour se faire une idée des métiers et se poser les "autres" bonnes questions : recherche, petite ou grosse boîte ? expat ou non ? dans quelle culture ? travail de terrain ou non ? se spécialiser ou non ? se déguiser en titanic ou non ? etc...
Continuez !

juin 2017

portrait Pénélope KAISER (promotion 1997)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je travaille à Magnitude depuis presque 15 ans – Magnitude fournit des prestations de surveillance sismique pour les industriels (stockages souterrains, suvi de subsidence, stimulation hydraulique de réservoirs…), depuis la conception de réseau jusqu’à sa mise en œuvre et son suivi pluri-annuel. L’entreprise date de 1999 et a été fondée par Christophe Maisons, un ancien de Strasbourg lui aussi (il avait présenté son « bébé » en Janvier 2000 lors d’une journée Géophyse où j’assistais). D’abord opérateur de traitement (avec quelques missions sur site pour du monitoring de frac), je suis devenue responsable de nos offres techniques et commerciales. Je travaille en interface avec nos équipes d’ingés pour élaborer les bonnes solutions techniques (et financières !) qui répondent intelligemment aux besoins, souvent non exprimés, de nos clients. En 2006, Magnitude a été achetée par une joint-venture entre les groupes parapétroliers CGG et Baker Hughes (seul propriétaire à l’heure actuelle… jusqu’au rachat par GE). Je suis en interconnexion permanente avec différents métiers du groupe Baker (operation managers, juristes, fiscalistes…) pour mettre en place nos projets en conformité avec la politique groupe. Mon boulot me plaît beaucoup car les projets sont variés, le contexte est intéressant – il faut régulièrement imaginer de nouvelles solutions !

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je m’estime chanceuse d’avoir rencontré les « bonnes personnes » au bon moment, et de continuer à faire vivre ces liens avec le temps (autant que possible !). Le 1er élément clef dans mon parcours ça a été mon stage de 3ème année, à la Division Recherches Géol & géophy d’Elf avec Jean-Luc Boelle, super maître de stage : j’ai découvert le traitement VSP, et surtout rencontré l’équipe opérationnelle VSP ultra pointue et ultra chouette (ils se reconnaîtront s’ils lisent cette chronique, certain-e-s sont diplômés de l’IPG). En octobre 1997, pile une semaine après avoir présenté mon mémoire de stage, j’étais de nouveau à Pau, pour Elf (avec un CDD d’ « intérimaire »), un formidable pied à l’étrier pour la suite : CGG à Massy de mi-98 à mi-99 (licenciement économique : une autre expérience humaine riche d’enseignements…), puis Borehole Services Division (filiale de CGG) dans le Sud-Est de Londres, toujours en traitement de données sismique de puits, avec une mission particulièrement exotique et stimulante : remplacer le responsable du bureau de Caracas pendant ses congés d’été ! Petit aperçu de la vie d’expat, de nouveau plein de rencontres super chouettes. Au bout d’un moment, j’ai eu envie de rentrer en France, j’ai pensé me ré-orienter complètement (DESS environnement), … et j’ai été embauchée à Magnitude.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Même si ça remonte un peu maintenant, forcément j’ai plein de (plutôt joyeux) souvenirs – surtout autour des personnes rencontrés (voire des personnages !), étudiants comme enseignants-chercheurs. J’ai surtout adoré les stages terrain : à Digne la 1ère année, à la fin de la 1ère journée sur le terrain du « Vélodrome » avec mon groupe on s’est retrouvées coincées en haut d’une falaise, on n’avait aucune idée de comment descendre de là, et on voyait le bus en bas qui nous attendait… et subitement, d’on ne sait où, tout tranquillou et amusé, a surgi Philippe Duringer, géologue passionné (amoureux du Mont Saint-Michel)… qui connaissait le coin comme sa poche et savait qu’on serait à cet endroit précis…
En 2ème année, on est partis en Moravie du Sud – le programme initial c’était la Bohême, mais les affleurements étaient sous 1 m de neige ! Une dégustation de vins locaux un soir, avec musique et tout : valses et tchin-tchin avec les profs, trop drôle.
Le plus drôle et le plus marquant c’était peut-être pendant notre stage de géophysique marine à Villefranche-sur-Mer, en début de 3ème année : peu de temps après avoir quitté le port, la mer s’est mise à bouger d’une manière très vacharde, résultat nos visages sont devenus vert-blanc et on s’est tous retrouvés à crépir le bâteau (j’ai oublié son nom, damned !)… la sensation en revenant sur la terre ferme … les fous rires en se repassant le film de la journée : inoubliables !

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Permettre de garder le contact avec l’école, les nouveaux élèves et les anciens ; aider ceux qui sont en recherche de poste par la mise en relation avec des anciens ; favoriser le retour d’expériences, techniques mais surtout humaines.

mai 2017

Portrait David HUMBERT (promotion 1997)

1. Peux-tu décrire ton poste actuel (ou ton dernier poste et tes dernières fonctions) ?
Je suis actuellement chargé d’opérations « Alimentation en eau potable - Protection des ressources en eau » pour l’Agence de l’Eau Seine Normandie, à la direction territoriale de Rouen. Je conseille les collectivités pour faire émerger des projets d’alimentation en eau potable, et leur apporte des subventions, en contrepartie desquelles elles s’engagent dans la protection des ressources qu’elles exploitent. Par exemple en instaurant des périmètres de protection autour des captages d’eau, et dans une démarche plus globale, en mettant en place des actions de prévention des pollutions à l’échelle des bassins d’alimentation des captages. C’est très intéressant, et transversal car cela touche toutes les activités humaines présentes dans les bassins d’alimentation. En particulier l’agriculture, hélas principale responsable de la dégradation de la qualité des eaux, notamment à cause des nitrates et des pesticides.

2. Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
Après ma maitrise, j’ai tenté un DEA mais je crois que je n’étais pas assez assidu pour y arriver ! Donc je me suis dirigé vers une fin d’étude plus « opérationnelle », en passant par un master EPA (eau potable et assainissement) à l’ENGEES (école nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg), qui m’a permis d’intégrer l’agence de l’eau.

3. Aurais-tu une anecdote à nous partager sur ton séjour à l’EOST ?
Ça date un peu pour moi ! Pas d’anecdote en particulier mais je me souviens bien de l’excellente ambiance des stages de terrain, à Dieu-le-Fit ou Digne. Géologie, grand air et fiesta ! Certains matins ont été difficiles...

4. Quelles sont tes attentes vis-à-vis de Géophyse ?
J’ai retrouvé des anciens camarades grâce à Géophyse. C’est bien que vous nous aidiez à garder le contact, et animiez un réseau utile tant au niveau professionnel que personnel.

5. Comment t’es venu l’idée d’écrire ? Et pourquoi écrire un roman sur les réseaux karstiques, l’eau et sur cette région en particulier ?
Il y a quelques années, j’ai commencé à m’ennuyer un peu dans mon travail ! Je suis retourné sur les bancs de la fac, pour passer un master de journalisme scientifique à Paris (université Diderot - Paris 7). J’ai fait des stages dans la presse pro, au journal Le Monde et chez Science et Vie. Depuis je continue de faire des piges en tant que journaliste indépendant pour eux. C’est à Science et Vie que j’ai appris à écrire des histoires, et pas seulement des articles scientifiques. Et je me suis lancé.
Je lis beaucoup, des polars en majorité, surtout quand ils sont très documentés et nous plongent dans la découverte d’un milieu spécifique. Des « polars à contenu » comme dit mon éditrice. Avec l’eau et le karst, j’avais déjà toute la documentation en tête ! Et le décor sous mes yeux, vu que je vis à Rouen. Je ne dirais pas que j’ai choisi la facilité, mais en tout cas on parle mieux de ce qu’on connait bien.

6. Comment arrives-tu à associer tes connaissances scientifiques à un roman policier ?
Toujours grâce au journalisme et à Science et Vie. Le mot-clé : vulgariser ! Et ce n’est pas toujours simple de faire comprendre des choses compliquées au grand public.

7. Comment considères-tu ton travail d’écriture a posteriori ?
Je n’avais pas de grandes prétentions au début, l’idée était de me faire plaisir avant tout, et éventuellement de trouver un éditeur. 2 objectifs pleinement remplis, grâce aux éditions Liana Levi, réputées pour leur exigence et la qualité de leur publication. Et les retours des libraires, de la blogosphère et de la presse sont très positifs, j’en suis parfois le premier surpris. Et très satisfait que cela plaise autant à des gens du métier qu’au grand public.

8. Pourquoi lire ton livre si l’on est géologue ou géophysicien ?
Parce que la problématique et le cadre géologique intéresseront les confrères et les étudiants. Certes c’est vulgarisé, et les spécialistes resteront peut-être sur leur faim, mais tout est réaliste, crédible… en espérant que les faits à la base de l’intrigue ne se produisent jamais !

David Humbert vient de publier Karst (Ed. Liana Levi. Collection "policiers" - 384 pages - 20€)

avril 2017

Portrait Xavier CARRIERE (promotion 2013)

1. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après l’école j’ai fait mon stage à Total à Pau en microsismique. Ensuite j’ai eu la chance d’être pris à CGG en réservoir directement avant la fin de mon stage, donc j’étais plutôt content.

2. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions)
Je suis à CGG depuis 3 ans et demi dans le service GeoConsulting, maintenant en tant que "Geophysicist project leader". On fait de la caractérisation de réservoir à partir d’inversion. Nos données d’entrée sont le ou les volumes de sismique ainsi que des données de puits fournies par le client. Nos sorties sont des attributs élastiques comme Ip, Vp/Vs, coefficient de poisson... Mais nous allons plus loin parfois en fournissant des volumes de porosité ou de classifications de facies. On réalise aussi des études en amont pour contrôler l’AVO ou pour le QC processing s’il est aussi fait à CGG. Je devrais bientôt partir à Oslo dans le même service.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Oulaaa... Il y en a beaucoup comme vous devez l’imaginer. Ce n’est pas le meilleur souvenir mais je me rappelle de la passation de première année ou deux d’entre nous (qui se reconnaitront...) avaient pour défi de se balancer des petits suisses en caleçon en pleine rue. ça donnait tout de suite le ton de ce qu’allaient être ces 3 ans.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Qu’elle permette de garder une activité vivante entre les anciens EOST.

janvier 2017

Alice TONNELLIER (promotion 2008)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Depuis septembre 2014, je suis ingénieure responsable d’affaire à l’INERIS, un EPIC sous la tutelle du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable dont les axes de recherche et de développement sont orientés vers l’Environnement Industriel et les Risques. L’unité dans laquelle je travaille s’intéresse plus particulièrement aux risques du sol et du sous-sol, tels que le risque minier, le stockage souterrain, la tenue d’ouvrages d’art, les glissements de terrain...
Elle exploite pour cela des méthodes d’analyses ponctuelles ou de surveillance continue géotechniques, géophysiques, numériques... Si notre activité est soutenue par l’Etat, nous sommes aussi tenus de nous investir pour des appels à projets nationaux et européens et de répondre à des offres commerciales, possiblement en déployant notre activité à l’international. Me concernant, en ce moment, je travaille avec un exploitant minier suédois et un producteur d’énergie au Portugal. Les projets débutent généralement avec des déplacements sur site (prise de contact, installation de réseaux...), mais l’essentiel du travail se développe ensuite avec l’édition de rapports d’expertise, la construction d’une bonne relation clients-partenaires et la participation à des congrès pour valoriser nos travaux et l’INERIS.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Suite à l’obtention de mon diplôme d’ingénieur EOST fin 2008 j’ai eu des difficultés à trouver un premier emploi. J’ai finalement enchaîné sur un contrat doctoral, mais j’ai rapidement rencontré des soucis d’encadrement, ce qui n’allégeait pas vraiment mes préoccupations pour la suite. Toutefois cela m’a permis de combiner investissement professionnel avec d’autres intérêts personnels tels que m’impliquer dans des projets de bénévolats, développer mes compétences en divulgation scientifique et poursuivre mon apprentissage de langues étrangères. J’ai connu une nouvelle phase de chômage suite à l’obtention de mon doctorat en 2012 puis je suis partie pour un post-doc en Italie. Aujourd’hui, je me convaincs que ces premières étapes m’ont aidée à être là au bon endroit au bon moment pour saisir l’opportunité de l’INERIS.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je suis partie en ERASMUS pour ma deuxième année. Revenue en troisième année, il y avait un peu un décalage avec les étudiants qui étaient restés à Strasbourg : le parcours universitaire s’était un peu différencié ainsi que les complicités entre ingénieurs de même promo. Toutefois, c’était une ambition que j’avais avant même de débuter mes études et que je ne regretterais pour rien : je recommande l’Université de Trieste, en Italie, pas seulement pour sa localisation géographique !
Par ailleurs, j’ai eu la chance de pouvoir travailler au Musée de Sismologie : peu de gens le connaissent mais je continue d’en faire la pub !

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Je pense qu’il est bon pour les promos actuelles et à venir d’avoir un site de référence pour les aider dans leurs démarches de recherche d’emploi et de développement de réseau. Si par ailleurs cela aide à rester informé sur le devenir des anciens, Géophyse est une bonne initiative. LinkedIn ne fait pas tout !

décembre 2016

Gregory NIELLEZ (promotion 1993)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis à CGG, en charge des opérations terrestre ainsi que des ressources et des métiers.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Diplômé en 93 ou 94 (je ne sais plus trop…), ensuite j’ai fait mon service en coopération aux Philippines pour l’IPG Paris, puis je suis rentré en 1996 à CGG pour l’acquisition sismique terrestre. J’ai commencé directement sur le terrain, QC (contrôle qualité de l’acquisition) pendant 2 ans, puis je suis passé « manager » en évoluant tous les 2 ans, (party manager, chef de mission, superviseur, chef de projet). En gros je suis resté 10 ans sur le terrain ou en agence (Afrique, Asie, Amérique du sud, Moyen Orient). Ensuite je suis rentré sur Massy en 2007 pour répondre aux appels d’offre. En 2010 je suis revenu dans la ligne managériale en prenant les opérations Afrique, Amérique latine, Europe et Asie, ce que je fais depuis donc maintenant bientôt 6 ans.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Ça remonte a bien loin et elles ne sont pas racontables…

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Ça fait 20 ans que j’en suis sorti, faut que ça serve aux jeunes avant tout.

novembre 2016

Samuel AUCLAIR (promotion 2006)

Portrait
Samuel Auclair

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Bien que j’occupe depuis 10 ans le même poste d’ingénieur « en sismologie appliquée » au sein du BRGM, la réalité de ce poste a beaucoup évoluée. Aujourd’hui, l’essentiel de mon activité tourne autour de la problématique de la gestion opérationnelle du risque sismique et de la gestion de crise. Cela est très varié et couvre aussi bien des activités dites de « service public » en soutien aux administrations et collectivités (organisation d’exercices de gestion de crise notamment), que de recherche appliquée (faisabilité de systèmes d’alerte précoce, développement d’outils d’aide à la décision, animation de groupes de travail, etc.). Il s’agit donc pour moi aujourd’hui d’être à l’interface entre d’une part la communauté scientifique à laquelle j’appartiens, et d’autre part les professionnels de la gestion de crise : deux publics qui ont beaucoup à s’apprendre mais ne se comprennent pas toujours bien. Mais ce besoin de pouvoir informer rapidement les autorités en cas de survenue d’un séisme m’emmène également à travailler sur des sujets tels que l’usage des réseaux-sociaux comme « sismomètres humains » ou l’appropriation par la population d’une culture du risque. C’est passionnant !

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Mon parcours est très simple à résumer, puisque j’ai passé mon entretien d’embauche au BRGM le lendemain de ma soutenance à l’EOST, et que je n’ai jamais changé de poste depuis. Pour autant, et comme je le soulignais précédemment, mes activités ont beaucoup évoluées depuis mon arrivée au BRGM. Ainsi, mes premières années au BRGM, j’ai essentiellement travaillé sur des problématiques de détermination de l’aléa sismique (études de site pour des barrages ou des installations industrielles, microzonage sismiques, prise en compte de l’amplification des ondes sismiques par les « effets de site »), de caractérisation « macrosismique » des effets des séismes, ou encore de la prise en compte du risque sismique dans la réglementation française.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
J’ai énormément apprécié mon passage à l’EOST, et en garde d’excellents souvenirs ! Bien qu’anecdotique dans ma formation d’ingénieur, les éléments les plus déterminants de mon passage à l’EOST demeurent d’une part la chance qui m’a été donnée d’être guide au musée de sismologie de l’université – ce qui m’a donné la conscience de l’importance de rendre la science accessible via une « vulgarisation » adaptée -, et d’autre part la possibilité qui m’a été offerte de pouvoir faire mon stage d’ingénieur en glaciologie sur un sujet n’ayant rien à voir avec la géophysique mais qui m’a initié aux enjeux des risques naturels. Je crois qu’un tel stage de fin d’étude exotique ne serait plus possible aujourd’hui…

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Géophyse a un réel rôle à jouer (et joue d’ailleurs très bien ce rôle) pour faciliter la sortie de l’EOST : donner à voir le large éventail des débouchés possibles en sortant de l’EOST, faciliter la recherche de stages de fin d’étude, relayer des offres d’emploi… A noter que les ingénieurs de l’EOST ont relativement bonne côte dans les métiers des géosciences : j’ai pour ma part été surpris en arrivant au BRGM du nombre incroyable d’anciens élèves de l’EOST…

octobre 2016

Patrick TURPIN (promotion 1994)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis actuellement responsable des permis d’exploration en Norvège chez TOTAL. Je suis détaché par la maison mère de TOTAL (Paris/Pau) dans la filiale Norvège, au sein de la direction EXPLORATION. En Norvège nous avons un grand nombre de permis, dans lesquels, nous explorons, puis développons, et enfin produisons les ressources. Je participe a la première étape, avec une équipe de 10 personnes ; des géologues et géophysiciens. Nous étudions, interprétons toute les données disponibles, de manière à évaluer les ressources potentielles, puis proposer et y défendre des puits d’exploration.

C’est un parcours probablement assez représentatif de ce qui se fait dans ce milieu industriel : nombreux changements de poste, d’équipe et de projets, dont les durées vont de 6 mois à 3 ans. Ce type de parcours est par conséquent très riche en enseignement, très divers en type d’expérience, en lieu géographique aussi. C’est l’assurance d’un travail sans routine (!), mais à l’inverse certains changements de poste peuvent être un difficile redémarrage.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Résumé en quelque points, voici mon parcours depuis ma sortie de l’EOST :
 Géophysique chez Schlumberger durant 3 ans en Afrique (Angola, Congo)
 Géophysique (interprétation Gisement) chez Total durant 10 ans (Norvège + France)
 Responsable géophysique champ au Nigeria 3 ans
 Responsable d’équipe gisement à Pau 6 ans
 Responsable exploration mer du Nord en Norvège depuis 3 mois

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Les anecdotes de Strasbourg sont nombreuses, mais j’ai beau chercher, la plupart ne sont pas vraiment partageables ! Car en plus d’y construire un métier, j’y ai fait aussi de belles rencontres, dont mes copains – Les Gros – déjà évoqués dans le portrait de Laurent Richier...

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Le maintien du lien entre les anciens et avec les étudiants. Une mise à jour des informations sur la vie de l’école et les opportunités d’emplois pour tous. Géophyse semble avoir change son mode et rythme de communication depuis quelques temps et cela va dans le bon sens. Nous devons être une association la plus active possible pour avoir une vrai valeur ajoutée ; pas facile…mes félicitations au président et a l’équipe !

août 2016

Marie SCHOLER (promotion 2008)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je travaille actuellement dans le management du risque chez R+V, une compagnie de réassurance située près de Frankfurt. Mon travail consiste principalement à évaluer pour les activités de R+V les risques liés aux catastrophes (tremblement de terre, ouragan, terrorisme, cyber attaque…) afin que celles-ci puissent allouer suffisamment de capital pour les couvrir. Suite à la crise des subprimes en 2008, l’Union Européenne a mis en place une réforme règlementaire, Solvency II, qui a pour objectif d’obliger les compagnies de réassurance de mieux adapter les fonds propres exigés afin de se prémunir contre les défaillances du monde financier. Mon travail de gestion du risque se fait en collaboration avec la banque centrale européenne et l’EIOPA (autorités européennes de surveillance du système européen de supervision financière).

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après mon diplôme d’ingénieur EOST, je suis allée faire un doctorat en géophysique/ géostatistique à l’université de Lausanne. Durant ma thèse j’ai principalement travaillé avec les méthodes statistiques de Markov chain Monte Carlo. Mes connaissances en statistiques m’ont ensuite permis de travailler chez Risk Management Solutions (RMS) à Zurich, une entreprise développant des logiciels qui calculent les risques liés aux catastrophes naturelles. Chez RMS, j’ai principalement travaillé avec l’équipe de développement des modèles de tremblement de terre en Californie et en Inde. Suite à mon expérience chez RMS, j’ai travaillé chez Zurich assurance en tant que cat modeller responsable de la région « Amérique Latine ». Ce travail consistait à estimer les risques des catastrophes naturelles en collaboration avec les business units implantées au Mexique, Colombie, Chile et Argentine. Depuis Juillet 2016, je travaille chez R+V en collaboration avec les autorités européennes afin de mieux gérer le risque financier lié aux catastrophes.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Erasmus ! Lors de mon séjour à l’EOST, j’ai eu la chance de pouvoir passer un an à l’université d’Oslo. Cette expérience m’a permis de rencontrer des gens formidables, de découvrir un autre système d’enseignement et enfin d’améliorer mon anglais, primordial pour la suite...

Marie Scholer a donné la conférence de rentrée de l’école d’ingénieurs le vendredi 9 septembre 2016

août 2016

Laurent RICHIER (promotion 1994)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je travaille actuellement au sein de la Direction des Programmes et de l’Innovation d’ALTRAN Ouest, sur le périmètre « Sciences et Technologies Marines ».
Concrètement, j’encadre les projets opérationnels (des études scientifiques majoritairement) depuis leur origine (expression de besoin) jusqu’à leur livraison finale au client.
Ceci inclut des activités diverses comme la conduite de projets de R&D pour mettre au point de nouvelles méthodes, la réponse aux appels d’offre pour gagner des contrats, le suivi et la valorisation des prestations vendues à nos clients.
Mes missions se situent à l’interface entre la direction technique et la direction commerciale d’Altran, les équipes opérationnelles chargées de la réalisation des projets et les interlocuteurs clients.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur EOPGS en septembre 1994.
Très mauvaise période pour arriver sur le marché de l’emploi, j’ai mis plus d’un an avant de parvenir à décrocher des missions ponctuelles pour un cabinet d’hydrogéologie basé à Saint-Etienne.
A partir de 1996, j’ai travaillé chez EDG près de Lyon, comme Ingénieur de Terrain sur des chantiers de reconnaissance géophysique (autoroutes, voies TGV, tunnels, ponts, …) en France et en Europe. J’ai eu l’occasion de mettre en œuvre un large panel de méthodes d’acquisition géophysiques (électrique, sismique, radar, électromagnétisme, gravimétrie).
En 1998, j’ai intégré la société ATLANTIDE à Brest, en tant qu’ingénieur d’études. Pendant 6 ans, j’ai réalisé des études scientifiques (analyse et traitement de données, modélisation) dans le domaine des géosciences marines (gravimétrie, magnétisme, bathymétrie, sédimentologie).
De 2004 à 2006, j’ai travaillé pour la société MAREE à Lorient, sur le développement d’un système de caractérisation des fonds-marins basé sur une méthode innovante d’acoustique sous-marine. Mon travail a consisté d’une part à mettre au point les chaines d’acquisition et d’exploitation des données et d’autre part de mener les campagnes d’essais et de validation en mer.
Depuis 2006, j’ai rejoint l’agence de Brest d’ALTRAN, ou j’ai occupé successivement les fonctions de chef de projet puis de responsable technique et enfin de responsable DPI sur les activités scientifiques marines (géophysique, océanographie, acoustique sous-marine).

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je garde d’excellents souvenirs des 3 années passées à Strasbourg.
L’EOST a joué un rôle important dans ma vie puisque j’y ai appris un métier passionnant que j’exerce toujours aujourd’hui, et rencontré une bretonne qui m’a fait découvrir et apprécier la Bretagne, région où je vis depuis près de 20 ans.
J’y ai également tissé des liens très forts avec des camarades de promotion (« Les Gros », que les anciens de l’époque reconnaitront), que je revois régulièrement malgré la dispersion géographique.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Un accès à une bourse à l’emploi actualisée (offres d’emploi et de stages / CVthèque de candidats), et une mise en relation des anciens (organisation de rencontres, forum de discussion, etc.).

mai 2016

Amandine CAILLOT (promotion 2006)

Quel a été ton parcours depuis l’obtention de ton diplôme ?
J’ai obtenu mon diplôme en 2006 et j’ai réalisé mon stage de fin d’étude à Beicip-Franlab à Rueil-Malmaison. Mon stage et mon intégration s’étant très bien passés, on m’a proposé un poste d’interprétatrice sismique. J’étais ravie car les équipes étaient jeunes, bien encadrées avec de très bons projets sur lesquels acquérir de l’expérience rapidement.
Durant les années qui suivirent, j’ai notamment passé 3 ans au Venezuela en détachement chez PDVSA. Ce fût une excellente expérience ! A mon retour à Paris, j’ai eu envie d’une autre aventure chez un opérateur. J’ai rejoint Cepsa à Madrid comme géophysicienne d’exploration, d’abord aux projets nouveaux (Afrique de l’Est) puis aux opérations (Kenya).

Quel serait ton bilan après 10 ans dans l’industrie pétrolière ?
Ce premier mini-bilan est très positif : j’ai eu la chance d’avoir travaillé sur une grande variété géologique de projets intégrés. Je suis fière de mon parcours depuis l’EOST, j’ai notamment développé un important réseau et beaucoup voyagé grâce à mes différents postes. Enfin, parmi les anciens de ma promo se trouvent mes amis les plus proches.

Es-tu engagée au sein de la communauté des Géosciences ?
Lors de mes études à l’EOST, j’ai été vice-présidente de la SUGS et j’avais pu assister à l’EAGE au cours de ma deuxième année. Depuis Octobre 2015, je suis membre du comité de l’EAGE dédié aux femmes : l’EAGE Women in Geosciences and Engineering Community. Ce groupe est présent sur LinkedIn et il a pour vocation de rassembler les femmes tout au long de leur carrière autour de conseils ciblés, d’un job corner, d’un programme d’e-mentoring et bien sûr de donner la possibilité d’agrandir son réseau et sa visibilité auprès de plus de 650 membres répartis dans le monde .
Notre prochain grand rendez-vous est la conférence annuelle de l’EAGE à Vienne (28 Mai – 2 Juin 2016) où nous animerons une session spéciale le mardi 30 Mai à 16h avec des intervenantes de Shell et Schlumberger qui parleront de leurs parcours en tant que femmes, leurs challenges, leurs doutes et leur réussite. Cet événement est ouvert à tous puis sera disponible sur Youtube.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre ce comité dédié aux femmes ?
Il y a quelques années j’ai commencé à me poser des questions sur la conciliation entre vie professionnelle et personnelle, sur mes possibilités d’avancées professionnelles à long terme, etc.
Lors des élections du comité EAGE WGE, je me suis présentée en pensant que je pouvais amener ma pierre à l’édifice par mon énergie et mon envie de faire bouger les lignes. Bien que ce groupe semble dédié aux femmes, j’en profite pour encourager les hommes à rejoindre cette initiative de l’EAGE.

As-tu déjà vécu des préjugés sexistes durant ta carrière ?
J’ai eu la chance d’avoir démarré ma carrière en 2006 : sur un marché de l’emploi alors tendu, mon salaire a été très similaire à celui de mes collègues hommes à qualification égale ! Cependant je pense avoir été témoin de sexisme inconscient : avoir cette sensation de devoir démontrer plus de résultats que mes collègues masculins, devoir plus lutter pour mes solutions techniques. Ce sexisme inconscient est à mon avis assez ancré dans nos sociétés mais également dans l’industrie pétrolière. Ce n’est pas un thème qui est abordé fréquemment dans les entreprises car il demande beaucoup de courage et d’envies réelles de changement. Le sexisme inconscient favorise, à mon sens, les comportements en retrait de la part des femmes et conduit ainsi à une perte de créativité de l’entreprise, et donc de compétitivité.

Un mot de conclusion ?
J’espère que mon parcours pourra inciter de futurs diplômés à se lancer dans une carrière d’interprétation sismique dans l’industrie pétrolière ! Après l’EOST, si l’industrie pétrolière vous tente, gardez à l’esprit que le marché est international…la compétition est rude. Soyez mobile et curieux !

mai 2016

Héléne HÉBERT (promotion 1993)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis actuellement chef de laboratoire au CEA/DAM (Bruyères le Châtel) et expert tsunami. Cela signifie que je gère une équipe de recherche, tout en continuant à assurer des travaux d’expertise dans mon domaine, l’estimation de l’aléa tsunami (études et contexte opérationnel, car mon labo est voisin du CENtre d’ALerte aux Tsunamis pour la France, le CENALT).

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après mon diplôme d’ingénieur EOST, j’ai choisi de continuer en DEA pour aller ensuite réaliser une thèse à l’IPG de Paris, dans le domaine de la géophysique marine (approche multidonnées pour caractériser des dorsales océaniques naissante, dans le Golfe d’Aden, et fossile, dans l’Océan Indien).
J’ai ensuite obtenu un contrat postdoctoral au CEA/DAM où j’ai pu tirer parti de mon expérience dans le traitement de données géophysiques pour me former à la simulation numérique des tsunamis, un domaine où le CEA avait maintenu une expertise alors assez unique en France.
J’ai eu la chance de pouvoir être recrutée au CEA, et le tsunami de 2004 est arrivé, et finalement j’ai continué dans le domaine des tsunamis.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Toute une série de souvenirs bien sûr à Strasbourg, dans une ville que j’ai particulièrement appréciée.
Je me souviens des cours de personnalités, comme Hilaire Legros en géodésie, Michel Cara en sismo, Jean-Michel Marthelot en sismique, mais il y en aurait tellement d’autres à citer. Nous avions des stages de terrain, dont un près de Digne où nous avons dû suivre le rythme assez soutenu et parfois vertigineux de P. Duringer, et c’était passionnant (la clue de Barles... avec baignade dans le torrent après).

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
L’association me permet de garder un lien avec l’école depuis mon diplôme. Aujourd’hui dans ma situation professionnelle j’ai aussi besoin de connaître les activités de l’école, les promotions, les orientations, et Géophyse peut y contribuer.
Nous accueillons dans mon labo régulièrement des stagiaires de l’EOST, donc les liens continuent.

avril 2016

Bertrand GUIBERT (promotion 1994)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis informaticien (administrateur réseau) en prestation chez Orange (à Paris)

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
A la sortie de l’école en 1994, j’étais attiré par la géologie planétaire. J’ai alors entrepris un an en DEA AGTS (Astrophysique, Géophysique et Technique Spatiale) à Toulouse. Mon stage de DEA n’a pas été un succès. Après mon service militaire (qui était obligatoire), j’ai essayé de recoller à la géophysique mais avec des difficultés car je n’étais plus un étudiant qui venait juste de sortir de l’école. Malgré une petite expérience en stage dans un bureau d’études géologiques à Périgueux en 1998 pendant mon chômage, je n’ai pas trouvé de postes en géophysique. En 1999, année où il fallait se préparer au bug de l’an 2000, comme il y avait un manque d’informaticiens, j’en ai profité pour suivre une formation et par la suite me faire embaucher à Paris par une société de service informatique en tant que technicien réseau. Cela m’a plu. Je suis ensuite passé administrateur réseau en 2004.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je garde de bons souvenirs de l’école qui était à mon époque, l’EOPGS (Ecole et Observatoire de Physique du Globe) et en particuliers les sorties en géologie (dont le stage à Digne, et une sortie à Villefranche s/mer sur un bateau mal équilibré dont le retour a été précipité par mon mal de mer ... mais on avait eu le temps d’apprécier des dauphins qui ont suivis le bateau pendant une minute ou 2). Il y a aussi des bons souvenirs liés aux différents cours (pour moi, surtout la géologie et l’astronomie) sans oublier des soirées et d’autres activités entre amis dans la ville de Strasbourg.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Aucune mais cela fait plaisir de voir que l’école est toujours active.

novembre 2015

Caroline FRANÇOIS (promotion 1999)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Sismologue des mouvements forts" (strong motion seismologist)
J’ai commencé au GNS Science à Wellington (NZ) il y a 8 ans pour faire de la modélisation de mouvements du sol pour des futurs séismes hypothétiques de magnitude large :
 Par exemple de magnitude 8.4 et plus sur l’interface de la subduction de Hikurangi (23 km de profondeur sous Wellington....),
 de magnitude 8.2 et plus pour une rupture de la grande faille Alpine dans l’ile du Sud.
 c’est un "problème direct" : on fait des hypothèses sur la source du séisme et on modélise les mouvements du sol conséquents

Entre temps, la NZ a subi de vrais séismes relativement forts ! M6.6 dans l’ile du Nord en 2007, M7.6 dans l’ile du sud en 2009, M7.1 (et quatre M6+) à Canterbury en 2010-2011, M6.6 près de Wellington en 2013 etc ... J’ai donc aussi naturellement travaillé sur l’inversion de la mécanique de rupture de ces séismes. C’est un problème "inverse" : on utilise les mouvements du sol enregistrés par les stations sismologiques de GeoNet pour remonter à la source du séisme.

Je travaille beaucoup aussi avec les ingénieurs en communiquant les connaissances nouvelles en matière d’aléa sismique et en écoutant leurs besoins pour au final améliorer les niveaux de "design" des structures et infrasctructures.

Je fais aussi partie de l’équipe d’astreinte de GeoNet. Une semaine 7/7, je répond aux alertes potentielles nationales : tremblements de terre et tsunami. Je relocalise les séismes pour les plus grosses magnitudes, j’informe le ministère de la "civil defence and emergency management" et je réponds aux médias. C’est la partie la plus stressante mais certainement la plus excitante de mon travail ! (A petites doses par contre ... ) Lors de gros séismes, on se réunit en cellule de crise à GNS, toutes expertises confondues (géodesie, sismologie, sismo statistique, glissements de terrain, ingénieurs etc) C’est un plaisir de travailler tous ensemble avec des collègues excellents.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
 j’ai fini l’EOST en 1999 (école d’ingénieur)
 j ai commencé une thèse en sismologie à l’université de Canterbury en 2000 (obtenue en 2004)
 postdoc à l’ENS Paris de 2004 à 2007 avec le professeur Raul Madariaga
 employée à GNS depuis 2007 dans l’équipe de tectonophysique.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
 la pelouse de l’école à l’époque (1996-99) était probablement le site le plus fouillé en investigations géophysiques de subsurface. Malgré cela, une entreprise venue creuser le terrain à endommagé un des tuyaux d’arrivée d’eau et provoqué l’inondation de tout le sous-sol de l’école ....
 je faisais partie de l’équipe volontaire "guides du musée de sismologie et magnétisme terrestre". Jérôme Vergne était aussi dans l’équipe et très populaire (surtout auprès des mamies !!). Mais très généreux aussi ! Il avait certainement le record de pourboires et à la fin de l’année on mettait tout en pot commun pour diner ensemble au restaurant.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
 un réseau d’anciens élèves
 une source de contact pour les nouveaux étudiants/diplômés
(portrait receuilli par Marina M, nov.2015)