Portrait Frédérik PIVOT (promotion 1995)

Bonjour
Mon nom est Frédérik Pivot. J’ai 50 ans. J’ai été diplômé de l’EOST en tant qu’ingénieur en 1995, puis j’y ai fait une thèse de géophysique que j’ai fini en 1998. À la fin de ma thèse, j’ai été recruté par Total comme chercheur géophysicien. Dans mon parcours de carrière, j’ai été souvent proche de projets de recherche. J’ai aussi voyagé et fait de l’expatriation notamment en Afrique.

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je travaille actuellement dans une équipe qui développe un logiciel à la fois pour les géophysiciens, les géologues, et les ingénieurs réservoir. Ce logiciel à pour but de cartographier et modéliser certaines zones du sous-sol intéressantes pour l’exploration ou la production pétrolière. Au sein de cette équipe, j’encadre une bande de cerveaux qui conçoivent des prototypes informatiques pour dépanner nos utilisateurs. Nous travaillons aussi à intégrer les possibilités les plus modernes qui existent sur le marché dans le logiciel, comment le Deep learning par exemple.

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je suis arrivé dans la géophysique un peu par hasard. J’étais en effet élève pilote à l’école de l’air j’ai dû changer de voie car j’étais malade en vol ! Finalement, passer de l’air à la terre n’a pas posé tant de problèmes. C’était toujours de la physique. Pendant ma thèse, j’ai développé un goût prononcé pour la programmation et pour la création. La recherche est devenue une sorte de drogue douce ! J’ai préféré faire cette recherche plutôt en milieu industriel, pour avoir le plaisir de voir les outils utilisés par d’autres.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Mon séjour à l’EOST ne s’est jamais vraiment terminé ! Je reviens presque chaque année donner une petite formation aux 3e années, qui me permet de revoir de nombreux amis. La plupart des enseignants qui vous font travailler sont de ma génération, et je les regarde avec stupéfaction vieillir, avoir des cheveux blancs, des enfants, … mais aussi, je vois au fond de leurs yeux continuer à briller cette flamme, cette passion pour les sciences. Échanger avec les étudiants est aussi un moment unique, et l’occasion de montrer ce qu’est réellement l’industrie, en étouffant parfois quelques légendes urbaines ! Je trouve les nouveaux étudiants meilleurs que nous étions à l’époque, très débrouillards avec les nouvelles technologies, et très impliqués à partir du moment où on leur montre des choses intéressantes. À nous donc de faire des cours attractifs et passionnants.

4. Vous vous engagez régulièrement dans des associations professionnelles ou autres. Pourquoi ?
Non, je ne m’engage pas souvent dans des associations. Mon côté chercheur s’accompagne sans doute d’un coté un peu rebelle et indépendant. Mais si je sens qu’il y a une envie de créer ensemble, alors il m’arrive de m’impliquer plus largement.

5. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?

Ce qui me fascine dans l’association Géophyse, c’est sa longévité. Cette longévité ne peut s’expliquer que par le fait qu’elle répond à un besoin très humain de partager des choses entre plusieurs générations d’étudiants. Car quand je réponds à une interview de Géophyse, je pense que c’est l’étudiant qui est en moi qui remonte à la surface pour discuter avec les étudiants d’aujourd’hui. Donc l’association doit poursuivre ce travail de mise en contact entre les générations.