Portrait Guillaume SAUVIN (promotion 2009)

1. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

Pour le parcours, il suffirait de lire mon CV !! Hahaha ! En voici davantage :
Apres MPSI, MP au Lycée François 1er à Fontainebleau et un concours CCP assez bien réussi, me voilà confronté au CHOIX ! Quel luxe que de pouvoir faire un choix, mais que c’est difficile. Il me faut sélectionner et classer les écoles d’ingénieurs que je voudrais intégrer. C’est alors qu’intervient le hasard. Par hasard donc, je croise mon oncle Jean-Luc DEBROUX qui travaille (à l’époque, et encore maintenant) chez Total et lui demande son cursus. J’entends pour la première fois parler de l’EOST, qui se trouve instamment en haut de ma liste… Un peu plus tard, entretien avec Jean-Paul BOY à qui je raconte que j’aime la voile et naviguer. Septembre 2006, cartable sur le dos j’entre à l’EOST.
J’en sors en Mai 2010 après un stage ingénieur à l’ICG (International Centre for Geohazards, Oslo, Norway) avec Isabelle LECOMTE (ancienne de l’EOST aussi) et un Master recherche avec Matthias ZILLMER, les deux étant en rapport avec l’imagerie sismique proche surface en onde S.
Ma copine (ma femme à présent), qui avait fait son stage ingénieur chez Schlumberger à Oslo a accepté le poste qu’ils lui offraient, me voilà donc contraint spatialement !
Je souhaite faire une thèse et cherche ardemment. Je trouve à Stavanger, à Trondheim, mais rien à Oslo. Avec Isabelle LECOMTE, nous décidons d’écrire mon propre projet de thèse et de trouver les financements nécessaires. Le processus est assez long, j’ai donc trouvé le temps de travailler pour PSS-Geo (Pre-Stack Solution Geophysics, https://www.pss-geo.com) en attendant.
En janvier 2011, je commence ma thèse « Integrated geophysics for mapping and monitoring of landslide-prone valley and coastal grounds in Norway » en collaboration avec l’ICG et NORSAR (NORwegian Seismic Array, https://www.norsar.no). Je soumets ma thèse en Janvier 2014 et la soutiens en avril, deux semaines après la naissance d’Elise (1er enfant) … bad timing !
Ensuite, il me faut encore faire un choix (j’en ai de la chance) entre CGG, NORSAR et NGI (Norwegian Geotechnical Institute, https://www.ngi.no) qui me proposent un travail. Mon cœur balance entre NORSAR et NGI et je fini par opter pour le NGI où je travaille encore.

2. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?

Décrire mon poste actuel… Oula question difficile ! Je travaille au NGI, institut de géotechnique en tant que géophysicien, je suis donc amené à travailler sur différents projets (consulting et recherche) pour des applications diverses et à toutes les échelles (ou presque). Je suis officiellement affilié au département « Petroleum Geomechanic and Geophysics » (PGG) mais je suis amené avec la plupart des autres départements du NGI. Voici une liste non exhaustive de quelques-uns des projets sur lesquels je travaille :
a. Développement des mesures acoustiques et de résistivité en labo (rock and soil) et traitement des données,
b. Imagerie CT scanner et photogrammétrie en labo,
c. Géophysique proche surface (GPR, ERT, sismique P et S) pour stabilité/glissement de terrain, tunnels, fondation,
d. Sismique HR pour geohazard offshore et analyse quantitative des données,
e. CO2 séquestration monitoring (sismique/CSEM/gravi),
f. … et plein de petits projets un peu partout.
C’est vraiment chouette, je fais beaucoup de recherche (surtout appliquée), un peu de consulting, et je ne m’ennuie vraiment pas ! Le fait que le NGI soit une fondation est aussi très agréable : profits réinjectés dans la recherche en interne (on ne doit pas faire de profit), et pas d’actionnaires à qui rendre des comptes !

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?

Anecdote à l’EOST… HAHAHA, non, j’étais très sage, toujours au premier rang, jamais en retard, toujours sobre. Par contre je me rappelle du projet de recherche en 2eme année. Avec Aurélien MORDRET, nous voulions faire de la géophysique proche surface et un peu de terrain. L’option géophy appliquée à l’archéologie était déjà fort couru alors nous avons proposé de faire de la géophy appliquée à l’agriculture, et plus spécifiquement à la viticulture (Alsace oblige). Engouement instantané des professeurs pour le sujet !! Marc SCHAMING nous a trouvé un terrain d’étude parfait : une parcelle de vigne en lyre de Gewurztraminer à Marlenheim (porte de la route des vins) chez Mr. Fritsch (http://www.domaine-fritsch.com/). Objectif de l’étude : caractérisation de la teneur en eau. Toutes les méthodes géophysiques y sont passées, nous avons même fait des carottes (et perdu un carottier, qui doit toujours y être…). Nous avons passé énormément de temps à travailler sur ce projet, mais nous avons aussi passé pas mal de temps à la cave du domaine (avec les profs) ! Au final, de beaux résultats et un excellent rapport.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?

Permettre aux futurs et nouveaux diplômés de contacter les anciens. Permettre aux anciens diplômés en quêtes de nouveaux horizons de contacter d’autres anciens.