Portrait Jean-Luc MARI (promotion 1977)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je suis diplômé de l’Institut Physique du Globe Strasbourg (1977) et d’IFP School (MSc Géosciences Pétrolières, option géophysique en 1978). J’ai rejoint IFPEN en 1979 en qualité d’Ingénieur de recherche à la direction Géophysique puis à la direction Gisement. Mes travaux de recherche ont notamment porté sur la sismique haute résolution, le monitoring de réservoir, le développement d’outils de puits, en collaboration avec des partenaires industriels (CGG, TOTAL, Storengy), ainsi que sur la caractérisation des milieux géologiques proches de la surface et l’hydrogéologie.
En 1984, j’obtiens le titre de Docteur en Astronomie et Mécanique Céleste à l’Université Pierre et Marie Curie. En 1994, je suis affecté à IFP School en qualité d’enseignant chercheur et obtiens mon Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en Sciences de la Terre, à l’Université Pierre et Marie Curie. J’ai co-encadré plusieurs thèses et participé à des jurys de thèse et d’HDR. En 2010, j’ai été nommé au grade de Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques.
De 1994 à 2018, professeur de géophysique à IFP School et expert IFPEN, je suis intervenu en qualité de conseil en géophysique pour des organismes et sociétés extérieurs au groupe IFPEN, dans les domaines de la recherche, de l’environnement et du parapétrolier. J’ai été éditeur associé pour la revue Near Surface Geophysics.
Je suis actuellement chercheur bénévole pour Sorbonne Université. Je fais partager mon expérience professionnelle à de jeunes chercheurs, notamment à des Start-up. Je suis actuellement expert en traitement du signal pour SpotLight.
Je suis membre du conseil d’administration et du comité d’agrément de l’Association pour la Qualité en Géophysique Appliquée (AGAP Qualité). Je suis membre de l’European Association of Geoscientists and Engineers (EAGE) et membre affilié à SPWLA-France.
Je suis auteur et co-auteur de brevets et de nombreux articles scientifiques, j’ai participé à l’écriture d’ouvrages scientifiques à but pédagogique, à la conception et au développement de cours en ligne, de tutoriaux, cédéroms, et de livres électroniques.
o http://www-ig.unil.ch/
o http://books.ifpenergiesnouvelles.fr/ebooks/signal-processing/
o http://books.ifpenergiesnouvelles.fr/ebooks/ifpen-electro/
o https://www.edp-open.org/well-seismic-surveying-and-acoustic-logging
o https://www.edp-open.org/seismic-imaging-a-practical-approach

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis en retraite depuis janvier 2020. La géophysique est restée un beau jeu alors je joue à conseiller les plus jeunes et j’ai le plaisir d’apporter mon soutien à SpotLight et à participer au congrès EAGE.
Je suis au conseil d’administration de l’AGAP Qualité et contribue activement aux publications de l’AGAP.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Nous étions une petite promotion de 5 ou 6 étudiants, en conséquence nous avons eu la possibilité de participer à des activités de recherche au sein des labos de l’IPGS en tant que vacataire CNRS. Pour ma part, j’ai fait des mesures d’aimantation sur échantillons dans le labo de paléomagnétisme pour un chercheur péruvien qui est venu passer plusieurs mois à l’institut.
J’ai pu également faire une mission en Sardaigne avec J.B. Edel pour prélever des échantillons de roche avec orientation. Nous dormions sous la tente ou à la belle étoile. Le sarde est un peu rustre. Nous étions entrés dans une propriété sans nous en rendre compte, quand le berger, un vieil homme, qui gardait son troupeau de brebis est arrivé, fusil en main pour se rendre que nous cassions de cailloux et que nous allions les ramener à Strasbourg, Nous ayant jugés totalement inoffensifs, le berger nous invita dans sa cabane pour déguster son « pecorino sardo » (fromage de brebis) avec un petit rouge local. Il nous raconta son histoire et celle de son père qui fut un compagnon de Giuseppe Garibaldi. Ce jour-là, nous avons passé un bon moment et récolté peu d’échantillons.
J’aidais également Patrice Cressier à faire de mesures électriques sur un site archéologique. Patrice est un grand gaillard mince ressemblant à Don Quichotte, passionné par deux choses le cheval et l’archéologie. Plusieurs années plus tard, alors que j’étais en mission en Tunisie pour l’ETAP (Entreprise Tunisienne d’Activité Pétrolière), j’avais été invité à visiter un chantier de fouilles archéologiques. Grande fut ma surprise de retrouver Patrice en tant que chef de mission.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Géophyse est une association efficace qui permet de garder un lien entre les anciens et donner aux étudiants la possibilité d’échanger avec les aînés. La journée Géophyse permet de maintenir les contacts et de montrer aux étudiants ce que peut être une carrière dans les différents domaines de la géophysique en invitant des anciens qui font partager leurs expériences.
Prendre un stand a l’EAGE est une belle opportunité offerte aux étudiants. Prévoir un moment de partage autour d’un cocktail est une excellente idée.
Géophyse vaut vraiment le cout d’exister. La lettre de l’EOST est une belle lettre d’information. Félicitations à celles et ceux qui y consacrent du temps.