Portrait Jérôme BEQUIGNON (promotion 1985)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après une maitrise (master) en mathématiques appliquées, j’intègre l’école directement en deuxième année. Mon diplôme d’ingénieur en poche, je commence une thèse sur la transmission des signaux sismiques par satellite, tout en travaillant comme ingénieur base de données au Centre Sismologique euro-méditerranéen, alors hébergé par l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg. Après la soutenance de ma thèse, je suis embauché à l’Agence spatiale européenne (ESA), d’abord comme ingénieur système et base de données pour le programme d’observation de la Terre ERS-1, puis comme spécialiste des applications de l’observation de la Terre, dans leur centre de Frascati, près de Rome. Je deviens secrétaire exécutif de la Charte « espace et catastrophes majeures », un accord international entre agences spatiales, qui mettent leurs ressources à la disposition des services de secours en cas de catastrophes naturelles. En détachement auprès du ministère de l’intérieur français, je suis conseillé auprès du directeur de la défense et de la sécurité civile. Ma mission est d’aider les services de secours à s’emparer de ces nouveaux outils, qui vont devenir le programme de l’Union européenne Copernicus. Je reviens à l’Agence spatiale européenne auprès du directeur des programmes d’observation de la Terre à Paris comme coordinateur principal de programme, avant de repartir, pour Bruxelles cette fois.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Mon travail au sein du bureau de Bruxelles de l’ESA consiste à maintenir la liaison entre nos équipes d’ingénieurs et les institutions européennes, c’est-à-dire la Commission européenne, et les deux co-législateurs, le Parlement européen et le Conseil, et bien d’autres institutions et groupes d’intérêt à Bruxelles. Depuis une dizaine d’années, l’Espace est devenu un enjeu économique, politique et stratégique majeur pour l’Union européenne, et la coopération entre l’ESA et l’UE ne cesse de s’intensifier autour des programmes-phares Galileo et Copernicus. Il faut préparer les décisions politiques sur les programmes et des budgets pluri-annuels de plusieurs milliards d’euros. Ceci demande que ces programmes servent au plus près les politiques de l’Union comme l’adaptation au changement climatique ou la Politique agricole commune. Et il faut faire en sorte que les programmes de recherche de l’UE et de l’ESA dans le domaine des sciences de la Terre soient bien coordonnés.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?

Les « nuits de la sismique », quand on nous demande d’interpréter des coupes sismiques au crayon de couleur. « Faut moyenner », nous conseille l’assistant de l’époque, Jean-Bernard Edel. Après la théorie des probabilités et la topologie algébrique, voilà du concret.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Au crépuscule de ma carrière, peu d’attentes personnelles, mais si le partage d’expérience et les réseaux personnels peuvent aider, bien volontiers.