Portrait Mickaele Le Ravalec (promotion 1992)

1. Son parcours
Après son diplôme d’ingénieur, Mickaele Le Ravalec a obtenu un doctorat en Physique des Roches à l’Université de Rennes en 1995, puis une HDR à l’université de Strasbourg Louis Pasteur en 2002.
Après un post-doctorat à l’Université de Stanford en Physique des Roches, elle a rejoint l’IFPEN (Institut Français du Pétrole Énergies Nouvelles) en 1997 en tant qu’ingénieur de recherche. Ses intérêts principaux sont la géostatistique en lien avec la modélisation géologique, l’optimisation, le développement de méthodologies de calage des données de production et des données issues de la sismique 4D, la modélisation numérique des écoulements, la mise à l’échelle des propriétés de transport dans des milieux poreux hétérogènes.
Après 2005, Mickaele Le Ravalec a dirigé de nombreux projets en tant que chef de projet de la Direction Ingénierie de réservoir. Elle a été nommée Expert IFPEN en 2010 avant d’occuper la position de Chef de Département de la direction Géologie en 2014, puis de la direction Géoressources en 2016. Elle a également travaillé un an en opérationnel chez Total en tant qu’ingénieur réservoir.
Mickaele Le Ravalec a obtenu le Prix Michel Gouilloud Schlumberger en 2011.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis actuellement Chef du département GéoRessources à IFPEN. Ce département est l’un des 3 départements de la Direction Géosciences. Il comprenait, il y a 1 à 2 ans, 45 permanents et entre 20 et 25 doctorants et stagiaires. Les départs à la retraite ont été nombreux et le contexte économique des dernières années assez difficile de sorte que le nombre de permanents est passé à 35. Ma fonction de chef de département implique que je suis chargée de l’animation de mon équipe sur le plan humain et scientifique. J’affecte les chercheurs du département sur les différents projets à mener, en fonction de leurs compétences. Je suis responsable de la conformité, de la qualité et du coût des travaux réalisés. Je dois également veiller au maintien et à l’évolution des compétences du personnel du département en fonction des inflexions thématiques pressenties pour les prochaines années.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Plusieurs petites choses me viennent à l’esprit : beaucoup de découvertes scientifiques et humaines, beaucoup de bons moments partagés. Je me souviens en particulier d’un déplacement du côté de Digne, je crois. Nous étions sur le terrain à tenter de décrypter le paysage. A un moment, nous nous sommes retrouvés à 3 sur un plateau très étroit, bordé de falaises abruptes, et que le brouillard envahissait progressivement. On entendait l’orage au loin. Je n’étais pas très rassurée et mes 2 collègues sans doute pas beaucoup plus, même si aucun d’entre nous ne souhaitait le laisser paraître. Rester sur le plateau était assurément une mauvaise idée, en descendre n’était pas simple au vu des falaises. J’ai repéré un passage possible pour descendre, délicat, mais possible. J’ai regardé mes collègues et jeté mon sac en bas et je leur ai dit « maintenant, on y va ». Et on l’a fait.

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Maintenir les liens entre les « anciens » et favoriser les échanges avec les plus jeunes