Portrait Pascal BRETON (Promotion 1989)
1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je suis actuellement Directeur Adjoint de la Communication de la branche Exploration-Production de Total. Cette division Communication EP met en œuvre l’ensemble de la communication interne et externe de l’EP de Total pour les 14000 collaborateurs répartis dans plus de 50 pays et auprès de l’ensemble de nos parties prenantes business, économiques, académiques, associatives et de la société civile. Basé à Pau je m’occupe également de la communication interne et externe du site technologique et de recherche du CSTJF accueillant 3000 personnes et plus généralement de la communication de Total dans le grand sud-ouest. Au-delà de la communication auprès des collaborateurs du site ou auprès des délégations internationales qui nous rendent visite pour développer des partenariats business, mon équipe est également en charge du déploiement des nombreuses actions de relations publiques et de RSE de Total dans le sud-ouest à travers la Fondation Total, du mécénat ou des sponsoring et partenariats tel que celui de l’équipe de rugby du Top14 de la Section paloise. Une activité donc très diversifiée et passionnante.
2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après l’EOST et 6 mois de stage déjà à Pau, chez Elf à l’époque, en dernière année d’école, je suis parti faire 18 mois de coopération dans les laboratoires de géophysique de Papeete et de Mururoa en Polynésie française pour le CEA. A mon retour j’ai été embauché chez Elf tout d’abord pour m’occuper de sismique de puits, un domaine que la compagnie souhaitait développer. J’ai développé une expertise dans ce domaine jusqu’en 1998 quand j’ai décidé de prendre une année sabbatique pour partir 15 mois à Manille et contribuer à lancer une ONG s’occupant des enfants des rues et des bidonvilles de la capitale philippines. Cette ONG nommée ANAK-Tnk s’est énormément développée depuis et j’en suis toujours le président bénévole. A mon retour de Manille j’ai repris une activité d’abord en recherche sur le forage puis en tant que chef du service de caractérisation sismique des réservoirs. C’était l’époque des grands développements de nos champs pétroliers en Angola. En 2003 j’ai pris la responsabilité du service des méthodes géophysiques dans la direction réservoir et développement des champs. Tout cet univers scientifique m’a toujours plu, autant pour les enjeux que pour les endroits qu’il m’a permis de découvrir. Seulement à quarante ans il m’a semblé avoir « fait le tour » de ce métier qui me passionnait pourtant ; je n’arrivais plus vraiment à me projeter dans le domaine technique, j’aspirais à de nouvelles aventures. Des aventures encore plus humaines... Je me suis donc réorienté vers les ressources humaines et la communication, d’abord auprès du monde académique en tant que responsable des relations écoles-universités pour les métiers de l’Exploration-Production. Des années passionnantes durant lesquelles j’ai pu créer des partenariats avec des universités partout dans le monde, échanger et partager mes connaissances avec les étudiants, avec ceux de l’EOST notamment. J’ai essayé de fournir une vision de nos passionnants métiers de l’exploration-production et de contribuer à enrichir et faire évoluer les syllabus des enseignements. Enfin en 2012 j’ai rejoint la division communication de la branche EP de Total, d’abord pour m’occuper de la communication externe, en particulier dans les congrès internationaux et pour le marketing technologique auprès de nos parties prenantes business. Aujourd’hui je suis en charge de la communication du site de Pau et du SO ainsi que du réseaux communication de nos filiales EP.
3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Je viens de déménager et lors du tri associé j’ai retrouvé un vieil album photo retraçant quelques grands moments de mes années à l’EOST, dont la course de l’EDHEC à la voile, une course en montgolfière et notre stage de géologie dans les Alpes du sud. Et cela m’a rappelé que nous avions une grosse peluche mascotte pour la promo que nous emportions à chacune de nos sorties de groupe. Nous l’avions baptisée « 2,3 » car c’était devenu un réflexe pendant les cours, quand un prof nous posait une question à laquelle nous ne savions pas répondre, nous répondions tous en cœur « 2,3 ! »
4. Vous vous engagez régulièrement dans des associations professionnelles ou autres. Pourquoi ?
Un de mes « drivers » de vie est le plaisir de la rencontre avec autrui. C’est ce qui m’a poussé vers les actions humanitaires à titre privé mais à titre professionnel cela m’a aussi poussé à m’engager dès mon début de carrière dans les associations professionnelles O&G. Au cours des années j’ai donc pu construire un grand réseau de connaissances internationales dans diverses associations. Aujourd’hui, et c’est aussi un de mes rôles chez Total, je suis donc impliqué dans plusieurs associations. Je suis par exemple le représentant de l’industrie française O&G dans le World Petroleum Council, le secrétaire et trésorier de l’EAGE, dans le board de l’IPTC (International Petroleum Technology conférence), dans le Board de la SPE France et de manière générale en contact avec toutes les grandes associations ou comités des congrès Internationaux O&G. Je trouve ce rôle passionnant car il me permet de contribuer à faire évoluer ces associations représentatives de notre industrie. C’est encore plus essentiel aujourd’hui dans un contexte où notre industrie doit se réinventer.
5. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Nous pouvons être fiers de notre école, de sa formation, de sa capacité d’évolution permanente et Géophyse a ce rôle de perpétuer cet ADN de l’école qui coule encore dans nos veines 30 ans après. Je pense que nous avons tous de supers souvenirs de l’école, par son coté école à taille humaine et je pense que Géophyse doit contribuer à faire perdurer, quels que soient nos chemin respectifs, cet esprit de famille, cet esprit de copains, pas comme une caste mais comme un lieu de plaisir et d’épanouissement où nous avons plaisir à retourner.