portrait Pénélope KAISER (promotion 1997)

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Je travaille à Magnitude depuis presque 15 ans – Magnitude fournit des prestations de surveillance sismique pour les industriels (stockages souterrains, suvi de subsidence, stimulation hydraulique de réservoirs…), depuis la conception de réseau jusqu’à sa mise en œuvre et son suivi pluri-annuel. L’entreprise date de 1999 et a été fondée par Christophe Maisons, un ancien de Strasbourg lui aussi (il avait présenté son « bébé » en Janvier 2000 lors d’une journée Géophyse où j’assistais). D’abord opérateur de traitement (avec quelques missions sur site pour du monitoring de frac), je suis devenue responsable de nos offres techniques et commerciales. Je travaille en interface avec nos équipes d’ingés pour élaborer les bonnes solutions techniques (et financières !) qui répondent intelligemment aux besoins, souvent non exprimés, de nos clients. En 2006, Magnitude a été achetée par une joint-venture entre les groupes parapétroliers CGG et Baker Hughes (seul propriétaire à l’heure actuelle… jusqu’au rachat par GE). Je suis en interconnexion permanente avec différents métiers du groupe Baker (operation managers, juristes, fiscalistes…) pour mettre en place nos projets en conformité avec la politique groupe. Mon boulot me plaît beaucoup car les projets sont variés, le contexte est intéressant – il faut régulièrement imaginer de nouvelles solutions !

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Je m’estime chanceuse d’avoir rencontré les « bonnes personnes » au bon moment, et de continuer à faire vivre ces liens avec le temps (autant que possible !). Le 1er élément clef dans mon parcours ça a été mon stage de 3ème année, à la Division Recherches Géol & géophy d’Elf avec Jean-Luc Boelle, super maître de stage : j’ai découvert le traitement VSP, et surtout rencontré l’équipe opérationnelle VSP ultra pointue et ultra chouette (ils se reconnaîtront s’ils lisent cette chronique, certain-e-s sont diplômés de l’IPG). En octobre 1997, pile une semaine après avoir présenté mon mémoire de stage, j’étais de nouveau à Pau, pour Elf (avec un CDD d’ « intérimaire »), un formidable pied à l’étrier pour la suite : CGG à Massy de mi-98 à mi-99 (licenciement économique : une autre expérience humaine riche d’enseignements…), puis Borehole Services Division (filiale de CGG) dans le Sud-Est de Londres, toujours en traitement de données sismique de puits, avec une mission particulièrement exotique et stimulante : remplacer le responsable du bureau de Caracas pendant ses congés d’été ! Petit aperçu de la vie d’expat, de nouveau plein de rencontres super chouettes. Au bout d’un moment, j’ai eu envie de rentrer en France, j’ai pensé me ré-orienter complètement (DESS environnement), … et j’ai été embauchée à Magnitude.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Même si ça remonte un peu maintenant, forcément j’ai plein de (plutôt joyeux) souvenirs – surtout autour des personnes rencontrés (voire des personnages !), étudiants comme enseignants-chercheurs. J’ai surtout adoré les stages terrain : à Digne la 1ère année, à la fin de la 1ère journée sur le terrain du « Vélodrome » avec mon groupe on s’est retrouvées coincées en haut d’une falaise, on n’avait aucune idée de comment descendre de là, et on voyait le bus en bas qui nous attendait… et subitement, d’on ne sait où, tout tranquillou et amusé, a surgi Philippe Duringer, géologue passionné (amoureux du Mont Saint-Michel)… qui connaissait le coin comme sa poche et savait qu’on serait à cet endroit précis…
En 2ème année, on est partis en Moravie du Sud – le programme initial c’était la Bohême, mais les affleurements étaient sous 1 m de neige ! Une dégustation de vins locaux un soir, avec musique et tout : valses et tchin-tchin avec les profs, trop drôle.
Le plus drôle et le plus marquant c’était peut-être pendant notre stage de géophysique marine à Villefranche-sur-Mer, en début de 3ème année : peu de temps après avoir quitté le port, la mer s’est mise à bouger d’une manière très vacharde, résultat nos visages sont devenus vert-blanc et on s’est tous retrouvés à crépir le bâteau (j’ai oublié son nom, damned !)… la sensation en revenant sur la terre ferme … les fous rires en se repassant le film de la journée : inoubliables !

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Permettre de garder le contact avec l’école, les nouveaux élèves et les anciens ; aider ceux qui sont en recherche de poste par la mise en relation avec des anciens ; favoriser le retour d’expériences, techniques mais surtout humaines.