Portrait Vincent KRETZ (Promotion 1999)

1. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Après mon diplôme d’ingénieur géophysicien en 1999, j’ai obtenu un doctorat en physique des liquides à la suite d’une thèse qui était une collaboration entre l’IFP et le CNRS. Puis j’ai commencé en 2003 chez Schlumberger, à Stavanger en Norvège, comme ingénieur réservoir dans un groupe de recherche. En 2005 j’ai décidé de stopper la recherche, et je suis allé chez Statoil, la compagnie pétrolière nationale norvégienne, où j’ai passé 6 ans à travailler comme ingénieur réservoir sur des grands champs de pétrole et de gaz en Mer du Nord : évaluation des réserves, optimisation de la production, projets de récupération améliorée etc. En 2011 j’ai quitté Statoil pour BG Group qui commençait le développement du champ Knarr, toujours en Mer du Nord. C’est là que j’ai eu mon premier poste d’encadrement, comme "subsurface manager" sur le projet Knarr, avec la responsabilité de toutes les disciplines liées au sous-sol : géophysique, géologie, pétrophysique, ingénierie de réservoir, production etc. En 2013 j’ai changé pour Talisman Energy en Norvège, d’abord subsurface manager sur le projet Yme, puis aussi en charge de la subsurface sur divers champs plus ou moins matures opérés par Talisman, puis Repsol après l’acquisition de Talisman par Repsol en 2015. A l’automne 2017, j’ai terminé une grande étape du projet Yme avec la soumission du plan de développement et d’opération du champ aux autorités norvégiennes. Il fallait que je passe à autre chose, je suis devenu "asset manager" de Blane, c’est mon rôle actuel.

2. Pourriez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Mon poste actuel, c’est "asset manager" sur Blane, un petit champ subsea à la frontière UK/Norvège, satellite de la plate-forme "Ula" opérée par AkerBP. L’asset manager a la responsabilité de tout ce qui est lié au champ : la subsurface bien sûr, qui est mon domaine d’expertise, mais aussi tout le reste : sécurité, environnement, économie, forage, maintenance de l’installation etc. Blane n’est pas un gisement très complexe en soi, mais c’est un champ transfrontalier qui produit sur une plate-forme opérée par une autre compagnie. Par conséquent les interactions sont intéressantes, d’abord avec les personnes qui travaillent pour Blane à Repsol ou dans les sociétés de service, et d’autre part avec les compagnies partenaires basées à Aberdeen, avec les autorités norvégiennes et britanniques, et encore avec les ingénieurs production d’AkerBP dont on utilise la plate-forme Ula pour produire le pétrole et le gaz de Blane. Dans quelques mois, je change totalement d’échelle, je quitte Repsol et ses 25.000 employés et je rejoins Dyas, une petite compagnie néerlandaise (19 personnes au siège à Utrecht) qui ouvre une filiale à Stavanger où nous serons une dizaine de personnes pour monter la filiale à partir d’une feuille blanche - mais avec le support financier d’une des plus grandes holdings familiales au monde, SHV, qui emploie en tout 60.000 personnes dans des domaines très diversifiés.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
Pas d’anecdote en particulier, mais de bons souvenirs en général, surtout les différents stages de terrain, les sorties géologiques et les stages d’acquisition géophysique où les batteries tombaient toujours opportunément en panne à l’heure de l’apéro...

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
J’ai participé à la journée Géophyse en Novembre 2017 à l’occasion d’un passage à Strasbourg. Plusieurs anciens y ont présenté leur parcours, c’était très varié, je suis sûr que c’était très intéressant pour les étudiants et les jeunes diplômés de voir qu’on peut faire plein de choses différentes après un diplôme d’ingénieur géophysicien. Et c’est toujours sympa de retrouver de vieilles connaissances.