Samuel AUCLAIR (promotion 2006)

Portrait
Samuel Auclair

1. Pouvez-vous décrire votre poste actuel (ou votre dernier poste et vos dernières fonctions) ?
Bien que j’occupe depuis 10 ans le même poste d’ingénieur « en sismologie appliquée » au sein du BRGM, la réalité de ce poste a beaucoup évoluée. Aujourd’hui, l’essentiel de mon activité tourne autour de la problématique de la gestion opérationnelle du risque sismique et de la gestion de crise. Cela est très varié et couvre aussi bien des activités dites de « service public » en soutien aux administrations et collectivités (organisation d’exercices de gestion de crise notamment), que de recherche appliquée (faisabilité de systèmes d’alerte précoce, développement d’outils d’aide à la décision, animation de groupes de travail, etc.). Il s’agit donc pour moi aujourd’hui d’être à l’interface entre d’une part la communauté scientifique à laquelle j’appartiens, et d’autre part les professionnels de la gestion de crise : deux publics qui ont beaucoup à s’apprendre mais ne se comprennent pas toujours bien. Mais ce besoin de pouvoir informer rapidement les autorités en cas de survenue d’un séisme m’emmène également à travailler sur des sujets tels que l’usage des réseaux-sociaux comme « sismomètres humains » ou l’appropriation par la population d’une culture du risque. C’est passionnant !

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Mon parcours est très simple à résumer, puisque j’ai passé mon entretien d’embauche au BRGM le lendemain de ma soutenance à l’EOST, et que je n’ai jamais changé de poste depuis. Pour autant, et comme je le soulignais précédemment, mes activités ont beaucoup évoluées depuis mon arrivée au BRGM. Ainsi, mes premières années au BRGM, j’ai essentiellement travaillé sur des problématiques de détermination de l’aléa sismique (études de site pour des barrages ou des installations industrielles, microzonage sismiques, prise en compte de l’amplification des ondes sismiques par les « effets de site »), de caractérisation « macrosismique » des effets des séismes, ou encore de la prise en compte du risque sismique dans la réglementation française.

3. Auriez-vous une anecdote à nous partager sur votre séjour à l’EOST ?
J’ai énormément apprécié mon passage à l’EOST, et en garde d’excellents souvenirs ! Bien qu’anecdotique dans ma formation d’ingénieur, les éléments les plus déterminants de mon passage à l’EOST demeurent d’une part la chance qui m’a été donnée d’être guide au musée de sismologie de l’université – ce qui m’a donné la conscience de l’importance de rendre la science accessible via une « vulgarisation » adaptée -, et d’autre part la possibilité qui m’a été offerte de pouvoir faire mon stage d’ingénieur en glaciologie sur un sujet n’ayant rien à voir avec la géophysique mais qui m’a initié aux enjeux des risques naturels. Je crois qu’un tel stage de fin d’étude exotique ne serait plus possible aujourd’hui…

4. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de Géophyse ?
Géophyse a un réel rôle à jouer (et joue d’ailleurs très bien ce rôle) pour faciliter la sortie de l’EOST : donner à voir le large éventail des débouchés possibles en sortant de l’EOST, faciliter la recherche de stages de fin d’étude, relayer des offres d’emploi… A noter que les ingénieurs de l’EOST ont relativement bonne côte dans les métiers des géosciences : j’ai pour ma part été surpris en arrivant au BRGM du nombre incroyable d’anciens élèves de l’EOST…